Deux cent huit salariés de La Poste de l'Hérault et de l'Aude, employés avec un statut de droit privé, ont déposé un recours devant les Prud'hommes, pour contester la différence de traitement avec leurs homologues fonctionnaires, a annoncé, lundi, le syndicat Sud PTT Hérault.
Cent soixante dix-neuf salariés de la Poste de l'Hérault et 29 de l'Aude ont engagé cette action car à fonction égale, ils perçoivent une prime mensuelle appelée "complément Poste" d'un montant inférieur à celle des agents de l'Etat, a expliqué le syndicat.
Cette action fait suite à un arrêt de la Cour de cassation qui, en février dernier, a donné droit à 11 salariés de la région parisienne qui contestaient cette différence de traitement, a précisé Sud PTT Hérault.
Selon les bureaux de postes et les fonctions, la différence de traitement représente un manque à gagner mensuel allant de 42 à 109 euros, alors que le travail rendu est exactement le même, calcule le syndicat, affirmant que La Poste avait, en 2001 et 2003, signé un accord social qui prévoyait ce rattrapage mais elle ne l'a jamais mis en oeuvre.
Le recours porte sur les cinq dernières années, le délai de prescription ne permettant pas d'aller au-delà. Cela correspond à une somme globale de 1 million d'euros hors dommages et intérêts que la Poste pourrait avoir à débourser, affirme le syndicat. Interrogée par l'AFP, La Poste n'a pas souhaité commenter cette affaire en cours, dont la première audience en conciliation est programmée jeudi.