Une application pour smartphone, destinée à améliorer la sécurité des médecins libéraux du Languedoc-Roussillon, a été présentée, mardi, à Montpellier, par l'Union régionale des professionnels de santé (URPS). En phase de finalisation technique, elle devrait être opérationnelle à l'été.
L'application vise à permettre à un médecin d'appeler à l'aide la police ou la gendarmerie. Elle permet la géolocalisation et la reconnaissance du numéro de téléphone du médecin.
"Un millier de déclarations de problèmes de sécurité ont été rapportées pour 2013 par le Conseil national de l'ordre, soit une progression de 12 à 13%", a déploré Jean-Paul Ortiz, président de l'URPS Languedoc-Roussillon.
Il a souhaité l'entrée en fonction, avant l'été, de cette application, toujours en phase de finalisation technique avec les services de police, de gendarmerie et de la préfecture.
Ce système s'avère plus pertinent que le boitier dont sont notamment équipés les médecins en Seine-Saint-Denis par exemple, selon M. Ortiz.
"Le boitier, on l'oublie dans la voiture, chez soi, au cabinet. Son smartphone, le médecin l'a toujours avec lui", affirme le président de l'URPS-LR.
L'application servira aussi d'alerte en cas de lancement de veille sanitaire
L'application aura une deuxième fonction. Elle permettra à l'ARS ou à l'Inspection nationale de veille sanitaire (InVS) de joindre immédiatement les praticiens lorsqu'elle lancera des alertes sanitaires, régionales ou nationales.
"L'InVS pourra envoyer directement une alerte comme la dernière qu'elle a lancée sur le moustique tigre", a expliqué M. Ortiz.
Par ailleurs, l'URPS-LR va ouvrir un site internet pour donner des conseils aux médecins dans le domaine de la sécurité. Il s'agira tout autant des règles à respecter lorsqu'un médecin veut équiper sa salle d'attente en vidéosurveillance que d'aide pour les formulaires à remplir ou déposer une plainte s'il est victime, a dit M. Ortiz, ajoutant que "les médecins sont souvent gênés lorsqu'ils doivent déposer une plainte contre un patient".