80 avocats montpelliérains se sont rassemblés ce mardi, à l'occasion d'une journée nationale contre le projet de réforme du financement de l'aide juridictionnelle. Elle permet aux plus démunis de pouvoir se défendre. La réforme priverait les petits cabinets d'une part importante de leurs revenus.
Ils étaient 80 avocats, présents devant la Cour d'Appel de Montpellier. Un rassemblement pour protester contre un projet de réforme du financement de l'aide juridictionnelle. La Garde des Sceaux Christiane Taubira espère ainsi économiser 15 millions d'euros. Une mesure contre laquelle les avocats de France sont vent debout depuis plusieurs mois.
Après une première action en octobre, ils organisaient donc aujourd'hui à une nouvelle journée nationale de mobilisation. Sur les 1000 avocats recensés au barreau de Montpellier, 80 avaient donc répondu à l'appel.
L'aide juridictionnelle permet aux plus démunis de pouvoir se défendre. Peuvent y prétendre les justiciables percevant un plafond de 929 euros par mois, hors prestations sociales. Le coût estimé pour l'Etat en 2013 se monte 39 millions d'euros.
Les petits cabinets pénalisés
Pour les petits cabinets et les avocats débutants, cette clientèle est essentielle à la réalisation de leur chiffre d'affaires. Nos reporters Florent Hertmann, Juliette Mörch et François Jobard ont rencontré Sophie Mazas. Cette avocate spécialisée dans le droit des étrangers confie que l'aide juridictionnelle constitue 2/3 de son activité.
Face à la contestation, le gouvernement a finalement reporté d'un an la réforme. Les avocats souhaitent maintenant être associés à la réflexion.