Robert Ménard a-t-il oui ou non fiché les élèves de Béziers pour décompter le nombre de musulmans ? Le maire extrême droite s'en est défendu, ce mercredi matin, durant 1h15, devant la police. 48 heures après ses propos sur France 2, l'enquête se poursuit et la polémique aussi.
Montpellier, 9h40, mercredi, hôtel de police : les vitres fermées de la voiture de Robert Ménard ne s'abaisseront jamais, pas une seconde.
Pas un regard non plus pour les journalistes qui s'impatientent devant une sortie dérobée du commissariat de Montpellier. Robert Ménard a ignoré et évité la presse, ce matin.
Il a été entendu pendant 1 heure 15 par les enquêteurs du SRPJ. Un rapide interrogatoire dont il ne ressort "pas grand chose" commente-t-on dans les milieux judiciaires.
Le service de communication de Robert Ménard se fendra d'un sobre commentaire sur la perquisition effectuée la veille en mairie de Béziers : "il n'existe pas, il n'a jamais existé de fichiers ou de fichage d'enfants".
Et ce mercredi, continue le communiqué :
Le maire de Béziers a confirmé une nouvelle fois, qu'il n'existait pas de fichiers ou de comptabilité en mairie. Il demande à la justice de mettre un terme à cette affaire, dans les délais qu'elle jugera bons".
Reste à savoir si la justice arrivera à la même conclusion et combien de temps elle prendra pour cela.
Si les faits sont avérés, Robert Ménard encourt une amende jusqu'à 300.000 euros et 5 ans d'emprisonnement pour tenue illégale de fichiers en raison de l'origine ethnique. Il pourrait également être suspendu de son mandat de maire par arrêté ministériel.
Robert Ménard a-t-il franchi la ligne jaune ? Réponse de notre consultant politique.