30 secondes ont suffi à la présidente du tribunal de Montpellier, pour constater la carence de l'enchère judiciaire du chimiquier. En clair, le Rio Tagus n'a pas trouvé acquéreur, au prix plancher de 195.000 euros fixé par le gérant du cargo. Le bateau rouille à quai, à Sète, depuis octobre 2010.
Le Rio Tagus n'a pas trouvé preneur lors de la vente judiciaire aux enchères organisée, ce lundi, à Montpellier.
C'est une terrible déception pour l'un de ses principaux créanciers, Prams Water Shipping, une société américaine qui avait le navire en gérance et à qui l'armateur du chimiquier doit 200.000 euros.
3 ans à rouiller à quai à Sète
C'est en octobre 2010 que le Rio Tagus accoste à Sète. Le cargo est victime d'une voie d'eau. Les traites et les salaires de l'équipage ne sont déjà plus payées par le propriétaire, un armateur panaméen.
Les 11 marins ghanéens, égyptiens et ukrainiens vont rester 4 mois à quai, avant que la solidarité ne leur permette de rentrer chez eux. Ils n'ont pas souhaité se pourvoir en justice.
Reste à savoir si les créanciers remettront en vente le Rio Tagus, qui mouille depuis 3 ans dans le port de Sète. Et qui risque d'y rester encore longtemps.