Des employés de la polyclinique de l'Ormeau à Tarbes, en grève depuis 51 jours, "occupaient" toujours mercredi le siège de l'Agence régionale de santé à Montpellier, selon les syndicats, l'ARS préférant parler de "présence".
Quelque 70 grévistes "occupaient" toujours mercredi en fin d'après-midi les locaux de l'Agence Régionale de Santé à Montpellier et envisageaient d'y rester jusqu'à jeudi matin au moins, après y avoir passé la nuit de mardi à mercredi, selon François Dousseau, secrétaire général de l'union CGT 65 (Hautes-Pyrénées).
Monique Cavalier, la directrice générale de l'ARS Occitanie, confirme, sans cependant parler "d'occupation" des locaux. "Ils sont présents", a-t-elle déclaré à propos des salariés de la clinique qui, selon elle, entrent et sortent du siège de l'ARS depuis mardi matin.
"L'activité de l'agence se poursuit presque normalement", a-t-elle ajouté, précisant que "presque" faisait allusion au ralentissement de l'activité en période de fêtes.
Monique Cavalier a indiqué avoir rencontré mardi et mercredi les représentants syndicaux, expliquant qu'elle s'entretenait après chaque rencontre avec le médiateur qui a été nommé dans cet épineux conflit social, un des plus longs dans un établissement de santé en France.
L'arrêt de travail, qui porte sur des revendications salariales, a été entamé le 8 novembre, et touche entre 45 et 60% du personnel soignant, selon les sources.
"C'est un conflit du travail entre un employeur privé et ses salariés", a déclaré Monique Cavalier. "Nous ne sommes pas à la manoeuvre, il y a une médiation en cours qui relève de la préfecture du département, c'est dans ce cadre que ce conflit a vocation à se résoudre."
La direction de la polyclinique a remis lundi au médiateur ses "propositions définitives" qui comprennent notamment un "effort financier plus que triplé", soit l'équivalent d'un 13e mois à l'ensemble des salariés, une prime annuelle de 200 euros bruts et une autre exceptionnelle de 300 euros bruts.
Ces propositions n'ont pas satisfait la CGT.
Ils se foutent de tout le monde, rient au nez des pouvoirs publics, des salariés et aux personnes qui attendent des soins dans le département
, a réagi François Dousseau.
Les grévistes demandent à l'ARS Montpellier une "réunion tripartite avec les ministères du Travail, de la Santé et le Premier ministre, une délégation de salariés et la CGT".
L'interview d'une salariée grèviste réalisée par france 3 Languedoc-Roussillon :
Les salariés, à leur 7e semaine de grève, "exigent une revalorisation salariale significative accompagnée d'un véritable déroulement de carrière", selon un communiqué de la CGT à Montreuil.