Les agriculteurs et viticulteurs de l'Hérault victimes des intempéries en appellent à la solidarité nationale. C'est le message qu'a adressé ce mardi le président de la chambre d'Agriculture au ministre de l'Intérieur venu visiter une exploitation sinistrée à Mauguio.
Quelque 200 agriculteurs et viticulteurs de l'Hérault ont subi d'importants dégâts sur leurs exploitations et en appellent à la solidarité nationale pour réclamer des aménagements de charges. Leur porte-parole, le président de la chambre d'agriculture de l'Hérault, Jérôme Despey, a saisi l'occasion de la visite sur le terrain du ministre de l'Intérieur pour dresser un rapide état des lieux et une liste de doléances.
Bilan des dégâts agricoles
Les vendanges ont commencé en août et seulement 15% environ des grappes restaient à récolter, a estimé Jérôme Despey, mais les vignes elles-mêmes ont été parfois très sévèrement touchées. "A l'est de Montpellier, les eaux ont emporté des pans entiers de vignes et il reste encore difficile d'accéder aux parcelles inondées". Lundi, ce sont les hauts cantons de l'Hérault, au nord-ouest de Montpellier, et les exploitations au sud de la ville (entre Lunel et Lattes) qui ont le plus souffert à une semaine de la fin des vendanges.
Selon le président de la chambre d'agriculture, les maraîchers ont également beaucoup souffert, à l'image de cette exploitation de Mauguio visitée par le ministre et dévastée par 1m 50 d'eau.
Les demandes des agriculteurs
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Le responsable agricole entend demander à la fois un report et un allégement de charges, ainsi que la reconnaissance très rapide de l'état de catastrophe naturelle.
"On en appelle à la solidarité du gouvernement pour demander que soit rapidement reconnu l'état de catastrophe naturelle et au ministère de l'Agriculture pour qu'il accélère le processus de versement des calamités agricoles", a expliqué Jérôme Despey.
Selon lui, la commission des calamités agricoles, qui dresse les expertises, doit se réunir et statuer en décembre, mais "ce sera beaucoup trop tard pour indemniser les producteurs sinistrés".
Le responsable réclame aussi un "allégement et un dégrèvement" des taxes sur le foncier non bâti (dues à la mi-octobre) et des charges sociales et patronales "car ce sont des secteurs qui emploient beaucoup de main d'oeuvre".
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