Nouvelle manifestation et nouveau défilé, ce mardi, dans les rues de Montpellier contre le projet de loi Travail. Entre 1.000 et 2.000 personnes sont rassemblées devant la préfecture de la cité héraultaise. Le texte est voté aujourd'hui au Sénat.
Les opposants à la loi travail battent à nouveau le pavé, ce mardi, jour de vote du texte au Sénat et à la veille de rencontres avec Manuel Valls, qui va renouer le dialogue avec les syndicats mais n'entend pas renégocier le texte.
Entre 1.000 et 2.000 manifestants à Montpellier
À Montpellier, 1.000 et 2.000 manifestants se sont rassemblés devant la prefecture. Ils vont ensuite aller jusqu'à la place de la Comédie, en centre-ville de la capitale de l'Hérault.
Il faut rester mobilisés le 5 juillet.", déclare au micro l'un des manifestants.
"Votation citoyenne" contre la loi travail
Des résultats partiels de la "votation citoyenne" contre la loi travail, portant sur plus de 700.000 votants, ont été remis dans la matinée à l'Elysée.
Quelque 92% ont voté pour le retrait, 8% pour le maintien, selon l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-UNL-Fidl, qui espère infléchir la position de François Hollande avec cette consultation.
Reportage à Montpellier de Valérie Luxey et Laurent Beaumel
Nouvelle manifestation et nouveau défilé, ce mardi, dans les rues de Montpellier contre le projet de loi Travail. Entre 1.000 et 2.000 personnes ont manifesté dans la cité héraultaise. Le texte est voté aujourd'hui au Sénat.
•
©F3 LR
François Hollande veut aller "jusqu'au bout"
La semaine dernière, le président de la République a répété qu'il irait "jusqu'au bout", "parce que c'est essentiel de permettre aux entreprises de pouvoir embaucher davantage, permettre que nous ayons davantage de formation pour ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi, davantage d'embauches avec des contrats à durée indéterminée, et davantage pour ce que nous pouvons faire en matière d'insertion".
Manuel Valls va recevoir les syndicats
Manuel Valls, qui a cristallisé les critiques pour son attitude inflexible, a fait un pas lundi en acceptant de recevoir mercredi et jeudi les organisations syndicales et patronales pour "faire le point" sur la loi travail. Pas question pour autant d'ouvrir des "négociations" sur le texte.
Mais pour Jean-Claude Mailly (FO), ce sera "un coup pour rien" si le gouvernement ne veut "rien changer". Une telle attitude serait de la "provocation" de la part du Premier ministre.
Le texte voté au Sénat
Le texte sera voté à 18h00 au Sénat, à majorité de droite, dans une version libérale : le verrou des 35 heures a sauté, la généralisation de la garantie jeunes a été supprimée, le compte personnel d'activité a été partiellement vidé et le plafonnement des indemnités prudhommales (à 15 mois de salaires) rétabli.
Cette version devrait être détricotée par les députés lors d'une nouvelle lecture à partir du 5 juillet, pendant laquelle le gouvernement n'exclut pas de recourir à l'article 49-3 pour faire adopter sa version sans vote. Si tel était le cas, 73% des Français seraient "choqués", selon un sondage Odoxa.
D'ores et déjà, les syndicats ont prévenu qu'ils poursuivraient en juillet, voire en septembre, leur mobilisation si le gouvernement ne bouge pas.