Comme partout en Espagne, ce samedi, les Espagnols de l'Hérault ont manifesté à Montpellier, devant le Consulat d'Espagne pour dénoncer l'urgence sociale dans leur pays.
Des milliers de manifestants arrivés de toute l'Espagne, pour certains en colonnes à pied, s'apprêtaient à participer samedi à un grand défilé à Madrid contre "la situation d'urgence sociale" due à un chômage record de 26% et aux coupes budgétaires.
A Montpellier, ce samedi, un rassemblement était organisé entre la place Jean Jaurès et le Consulat d'Espagne.
Reportage F3 LR : T.Will et J.Morch
"Ce sera une marée citoyenne qui va remplir de dignité la capitale", a assuré Diego Cañamero, porte-parole du syndicat andalou des travailleurs, l'une des quelque 300 organisations présentes à ces "marches de la dignité".
"L'idée, c'est d'unir toutes les forces autour d'un objectif : soit le gouvernement répond à nos revendications, soit il doit faire ses valises", disait-il.
Organisés en huit colonnes, des milliers de manifestants rejoignaient le centre de Madrid, après avoir marché, pour certains pendant près d'un mois, à partir de l'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, de la Catalogne, dans l'est, des Asturies, dans le nord-ouest, et de l'Estrémadure, dans l'ouest.
Tous se sont donné rendez-vous à la gare d'Atocha, d'où partira vers 16H00 GMT une manifestation sur une grande artère de la capitale, sous des slogans tels que "Non au paiement de la dette !", et "Pain, travail et un toit pour tous et pour toutes !".
Montpellier - manifestation pour dénoncer l'urgence sociale en Espagne - 22 mars 2014.
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© F3 LR T.Will
De multiples organisations citoyennes, associations, groupes de la mouvance des "indignés" ou collectifs professionnels appelaient à cette manifestation. Une mobilisation rappelant les grands défilés qui avaient marqué la poussée de fièvre sociale, retombée depuis, qui a agité l'Espagne en 2012.
Une situation économique et sociale extrêmement difficile en Espagne
Les organisateurs ont annoncé que des centaines de cars et au moins quatre trains avaient été affrétés dans plusieurs régions d'Espagne. Les autorités régionales ont prévu la mobilisation de quelque 1.700 policiers pour assurer la sécurité, craignant des incidents en raison de la présence attendue de membres de groupes antisystème.
Des cortèges se formaient en milieu de journée aux entrées de Madrid, d'où émergeaient des pancartes portant une mosaïque de revendications, parmi lesquelles "des retraites justes", "pour le droit à un toit".