Ils travaillaient pour "Take eat easy", une société belge de livraison de repas à domicile qui a fermé l'été dernier. Une cinquantaine de coursiers montpelliérains n'ont pas été payés en juillet et dénoncent un statut de micro-entrepreneur qui les laisse sans protection sociale.
Trop c'est trop. Un jeune livreur de Montpellier tire la sonnette d'alarme sur l'abus des sociétés de livraison vis à vis de leurs coursiers à vélo. Une nouvelle forme d'ubérisation que permet leur statut de micro-entrepreneur, à savoir de la souplesse mais aussi beaucoup de contraintes et aucune protection sociale.
L'exemple de Take eat easy
Le site internet de la société belge de livraisons de repas à domicile existe toujours mais l'entreprise a mis la clef sous la porte l'été dernier. Résultat, les quelques 50 coursiers qui travaillaient pour elle à Montpellier n'ont pas été payés en juillet dernier. Et ils restent sans recours à cause de leur statut.
La plupart des coursiers sont micro-entrepreneurs
Pour les coursiers, être micro-entrepreneur, cela veut dire qu'ils ne sont pas salariés mais qu'ils facturent leurs prestations aux entreprises (ici la plateforme de livraison) qui ne sont pas leurs employeurs mais leurs clients.
Ce statut, très souple en apparence, attire les jeunes et surtout les sociétés concernées parce qu'elles sont exonérées de charges sociales, les coursiers n'étant pas leurs salariés mais des prestataires de services.
Un statut qui pousse les micro-entrepreneurs à accepter de plus en plus de marchés pour gagner correctement leur vie.
Pablo, le roi du vélo
Exemple, cet ex-coursier de Take eat easy, Pablo, montpelliérain, qui travaille maintenant pour une autre société de livraison mais toujours avec ce statut d'auto-entrepreneur. Pablo distribue une douzaine de commandes par jour et pédale 60 kilomètres par jour, 6 jours sur 7 pour 1.200 euros par mois... le prix de la liberté, comme on dit. Sauf qu'il n'a pas le choix d'un statut différent !
L'équipe de France 3 Languedoc-Roussillon, Florent Hertmann et Benoit de Tugny, l'a rencontré.
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Ils travaillaient pour "Take eat easy", une société belge de livraison de repas à domicile qui a fermé l'été dernier. Une cinquantaine de coursiers montpelliérains n'ont pas été payés en juillet et dénoncent un statut de micro-entrepreneur qui les laisse sans protection sociale.
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