Pas question d'abandonner. Pour Philippe Saurel, la lettre du P.S le menaçant d'exclusion s'il maintient sa candidature n'est pas justifiée. A Montpellier, le candidat dissident se réclame du parti de Jaurès et refuse de laisser le champ libre à Jean-Pierre Moure.
Aujourd'hui Philippe Saurel se dit serein. Il reçoit notre équipe dans un bistrot montpelliérain et exprime sa détermination. La lettre du bureau national ne l'a pas surprise. En tout cas sur le fond. "Ce que je vis aujourd'hui, je l'ai déjà vécu" explique le dissident socialiste. Et Philippe Saurel de rappeler l'épisode des Régionales de 2010. A cette époque, le dissident, c'était Georges Frêche. " Il s'est présenté sans l'aide et sans l'aval du P.S." . (Sous-entendu : cela ne l'a pas empêché d'être élu.)
Mais si Philippe Saurel n'est pas surpris de la décision du P.S, il se dit tout de même choqué de la forme de l'ultimatum.
Le courrier que le dissident socialiste vient de recevoir est clair: " Ta démarche est contraire aux objectifs politiques du Parti Socialiste. Elle est de nature à entraîner la confusion dans l'esprit des électeurs ..." D'après les consignes du bureau national du PS, Philippe Saurel devrait " prendre l'engagement public de renoncer à toute candidature de manière à dissiper tout malentendu."
Le candidat dissident se réserve un droit de réponse sous forme d'une mise au point. Il la fera la veille de la réunion du Bureau National, le 6 janvier prochain. Mais il a accepté de parler à notre équipe, Caroline Agullo et Alexandre Grellier.