La défaite a été sévère. Les Bordelais menaient déjà de 3 buts au bout d'une demi-heure. Et les Héraultais ont été vite submergés par l'envie retrouvée de Bordeaux.
Bordeaux a retrouvé le sourire et le chemin des buts à l'occasion de la venue de Montpellier, dominé 4-2, samedi soir, à l'occasion de la 32e journée de L1, préparant de la plus belle des façons son quart de finale de Coupe de France mercredi à Lens.
Pour leurs victimes du soir, dépassées défensivement en première période, ce faux-pas arrive au plus mauvais moment dans leur quête de strapontin européen le mois prochain.
3 buts bordelais d'entrée de jeu
Le ton avait été donné d'entrée par un but justement refusé à Obraniak, en position de hors-jeu, mais cette entame avait le don de donner de l'allant au groupe girondin.
Tour à tour, Mariano (2), Diabaté (3), Faubert de la tête sur le poteau (6) puis Plasil (7) ont tenté leur chance, mais c'est Sané, de la tête sur un corner de
Sertic, qui trouvait l'ouverture (1-0, 11).
Pour le plat de résistance, il fallait attendre un petit quart d'heure et cet enchaînement de Diabaté qui se jouait de l'axe central visiteur dans un mouchoir
et marquait d'une frappe déviée hors de portée de Jourdren (24).
Pas le temps de respirer, qu'un contre supersonique initiée par les gauchers de l'effectif, voyait Trémoulinas débouler et délivrer un centre parfait pour le plat du pied facile de Plasil (3-0, 26).
Montpellier dépassée
L'entraîneur de Montpellier René Girard pouvait se ronger les doigts sur son banc, s'agiter et pester, ses protégés étaient méconnaissables
face à l'envie retrouvée des Bordelais.
Leur réaction intervint quand même avant les citrons avec une réduction du score de Cabella, sûrement le meilleur héraultais du soir, qui marquait tranquillement du gauche après avoir enrhumé Faubert (3-1, 45+1).
Mais cette révolte, visible sur le terrain avec une forte domination et une grosse possession à la reprise, prenait du plomb dans l'aile quand Trémoulinas, encore lui, s'envolait sur la sienne et centrait pour le plat du pied victorieux de Saivet (4-1, 54).
Sereins, les hommes de Francis Gillot se mettaient en mode gestionnaire, la tête tournée vers Bollaert, mais suffisamment appliqués pour contrecarrer toutes les velléités du champion en titre. Une tête presque anodine de Stambouli trompait toutefois Carrasso visiblement perturbé par la présence de Camara devant lui (90+2).
Les déclarations
Vitorino Hilton (défenseur de Montpellier): "Il y a des jours comme ça. On a joué qu'une mi-temps, la deuxième, on a essayé car on est
passé complètement en travers en 1re. Physiquement, on n'y était pas. En 2e mi-temps, c'était un peu mieux car Bordeaux a levé un peu le pied. L'équipe de Bordeaux a montré un autre visage, celui d'une équipe qui voulait vraiment remporter ce match.
Nous, on a eu du mal a démarrer le match, on a perdu beaucoup de ballons et ils ont gagné quasiment tous les duels en 1re mi-temps, c'est ça qui a fait la différence ce soir. Bordeaux est capable du pire et du très bon, malheureusement pour nous, (ce soir) elle était très bonne. Il nous reste encore six matches, tout est jouable".
Rémi Cabella (milieu de Montpellier): "On n'est pas rentré du tout dans le match et eux ont accéléré, mis tout ce qu'il fallait, ont été plus
décisifs et on l'a payé cash. On avait l'objectif de jouer sept matches, sept finales, ce soir on est vraiment passé à travers. Si on arrive à faire un bon résultat contre Lyon, ça rattrapera un peu ce qui s'est passé ce soir".