Les sages-femmes fonctionnaires manifestent dans toute la France et se rassemblent place de la Comédie à Montpellier pour demander une revalorisation de leur salaire.
"Les sages-femmes sont une profession médicale comme les médecins ou les dentistes. Nous sommes les seules à être dans la Fonction publique (...) et nous voulons un statut bien différencié des professions paramédicales dans la fonction publique", a déclaré aux journalistes Annie-Claude Ottan de la CGT, exerçant à Montpellier et organisatrice du mouvement national.
Il existe actuellement trois filières au sein de l'hôpital: administrative, technique et paramédicale (infirmières, aide soignantes). Les médecins hospitaliers sont des praticiens contractuels de droit public et n'ont pas le statut de fonctionnaire. "Nous réclamons soit une filière médicale pour les sages-femmes et les médecins qui seraient intéressés ou alors une filière spécifiquement maïeutique" a indiqué Mme Ottan.
Si le rassemblement devant le ministère n'a réuni qu'une vingtaine de personnes, le mouvement de grève a été bien suivi, selon la représentante CGT, évoquant "100% de grévistes" à Montpellier, et de bons scores au Havre, à Toulon, Strasbourg, Lille ou encore Auxerre.
A Paris, Mme Ottan a souligné le niveau particulièrement bas des salaires de cette profession médicale à formation bac+5, citant des salaires de départ d'un montant de 1.615 euros brut, et en fin de carrière de 2.800 euros. A titre de comparaison les ingénieurs hospitaliers (bac+5) commencent à 2.100
euros et terminent à 4.900, selon la CGT.
Une délégation comprenant des représentantes CGT mais aussi Unsa et FO a été reçue au ministère de la Santé. Interrogé par l'AFP, le ministère n'a pas donné de précisions sur cette rencontre. Selon les syndicats, le ministère a accepté une évolution salariale sur la base LMD licence-master-doctorat), ce qui ne les satisfait pas pleinement. Sur le calendrier, "on leur a donné jusqu'au 6 juin, date de la réunion du conseil
supérieur de la fonction publique hospitalière pour ouvrir des négociations, sinonnous reprendrons une action de plus grande ampleur", a indiqué Mme Ottan.Pour sa part, dans un communiqué, la CFTC-santé-sociaux a réclamé pour les sages-femmes
le statut de praticien hospitalier (PH).