Les chercheurs du CIRAD de Montpellier lancent une grande collecte de larves et cocons de papillons tueurs de palmiers. Objectif : les étudier et trouver comment les éradiquer. En cas d'abattage d'arbres contaminés, vous pouvez les ramener au CIRAD ou appeler le 04 67 59 31 16.
Les chercheurs du CIRAD de Montpellier lancent une opération de recherche participative. Il s'agit pour le grand public de contribuer à lutter contre le papillon tueur de palmiers. De son nom scientifique Paysandisia archon, ce papillon ravage depuis les années 1990 les palmiers du pourtour méditerranéen. Le CIRAD appelle donc tous ceux qui feraient abattre leurs arbres infestés à venir lui en ramener les troncs.
Explications en vidéo
Pour mieux diffuser l'information, les chercheurs montpelliérains ont aussi mis en ligne une vidéo et diffusent un numéro de téléphone : le 04 67 59 31 16.
Aujourd'hui, dans le Midi de la France, 20 espèces endémiques de palmiers sont contaminées par ce papillon, introduit accidentellement dans les années 1990 via des arbres infestés provenant d'Amérique du Sud.
Mais c'est en Afrique du Nord qu'il présente la plus grande menace. Car sa chenille s'attaque aussi aux palmiers dattiers, ressource alimentaire importante dans cette région du monde.
Le coeur des palmiers colonisé
Les larves nichent au coeur des palmiers durant un an, avant que les papillons n'en sortent. Elles peuvent être plusieurs centaines à coloniser un même arbre. Les chercheurs étudient plusieurs types de solutions pour les éradiquer : contamination par un champignon ou encore colonisation par un prédateur.
Piège à phéromone
Mais c'est la mise au point d'un piège à phéromone qui semble la solution la plus prometteuse. En mars 2013, une étude menée avec les équipes de l'INRA a mis en évidence la production d'une phéromone sexuelle par les mâles via leurs pattes.
Cette découverte a fait l'objet d'une publication dans la revue Chemoecology. Pour approfondir ces pistes de recherche, les scientifiques ont aujourd'hui besoin de davantage de matière première pour travailler. Les larves et cocons manquent dans les laboratoires, d'où le lancement de cette collecte.