3 personnes sont en garde à vue dans le cadre de l'assassinat le 13 juin 2016, à Magnanville, de Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police, et sa compagne Jessica Schneider, par Larossi Abballa. Ces 2 policiers étaient originaires de Pézenas dans l'Hérault, où ils sont inhumés.
2 gardes à vue lundi et une autre mardi
Sarah Hervouët, qui faisait partie du commando de femmes soupçonnées d'avoir voulu commettre un attentat en septembre 2016 à Paris, a été placée en garde à vue mardi, dans l'enquête sur l'assassinat d'un policier et de sa compagne à Magnanville dans les Yvelines, le 13 juin 2016.
Sarah Hervouët, 23 ans, a été interpellée mardi matin.
Lundi, la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire avait placé en garde à vue la soeur de Larossi Abballa et Mohamed Lamine Aberouz. Le frère de ce dernier, Charaf-Din Aberouz, un proche d'Abballa, est mis en examen dans l'assassinat de Magnanville, soupçonné avec un autre homme d'avoir pu apporter un soutien logistique au tueur.
Sarah Hervouët et son compagnon Mohamed Lamine Aberouz sont mis en examen dans l'enquête sur le commando de femmes interpellé en septembre, quelques jours après la découverte en plein coeur de Paris d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz.
Des liens avérés entre l'assassinat des 2 policiers à Magnanville et l'attentat raté de Notre-Dame
Sarah Hervouët est notamment poursuivie pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes" et Mohamed Lamine Aberouz pour "non-dénonciation d'un crime terroriste". Il a été remis en liberté le 17 janvier, après plus de quatre mois de détention provisoire.
"C'est clairement de l'acharnement", dénonce son avocat Bruno Vinay, sans plus de précisions à ce stade.
Des liens entre le double assassinat de Magnanville et l'attentat avorté à Paris deux mois plus tard ont été mis en lumière par les enquêteurs. Rachid Kassim, considéré comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux du groupe Etat islamique, était en contact avec Abballa et le commando de femmes via la messagerie cryptée Telegram. Il est suspecté d'avoir inspiré les deux attaques depuis la zone irako-syrienne où il s'était réfugié.
Kassim a vraisemblablement été tué courant février dans un bombardement de la coalition contre l'EI près de Mossoul, en Irak, selon des sources américaines et françaises.