La rentabilité du TGV Méditerranée visée par la cour des comptes

Un rapport de la Cour des comptes, publié jeudi, estime que le réseau de lignes ferroviaires à grande vitesse en France est trop vaste et "peu cohérent". Le TGV Méditerranée fait partie des lignes non rentables. 

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Un rapport de la Cour des comptes, publié jeudi, estime que le réseau de lignes ferroviaires à grande vitesse en France est trop vaste
et "peu cohérent", avec une rentabilité en baisse et un coût "devenu non soutenable".

Selon la Cour, ce "choix systématique de la grande vitesse ferroviaire (...) a abouti à un système peu cohérent, où les rames de TGV desservent 230 destinations et passent 40% de leur temps en moyenne sur les lignes classiques, ce qui nécessite en outre un parc important de rames".

Atlantique, Nord, Méditerranée, Rhône-Alpes, interconnexion en Ile-de-France: aucune de ces liaisons n'a atteint les objectifs de rentabilité annoncés, la fréquentation ayant été, à chaque fois, surestimée.
La Cour des comptes estime que "sur certaines liaisons, les principales conditions de pertinence d'une ligne à grande vitesse (LGV) ne sont pas remplies" et pointe du doigt "un modèle à bout de souffle, au coût devenu non soutenable".
Ainsi, la LGV Méditerranée (Paris-Marseille) atteint péniblement un taux de rentabilité de 4,1 %, soit deux fois moins que prévu.

Question de fréquentation
En effet, la fréquentation stagnante du TGV, associée à une rentabilité des lignes en baisse "au fil de nouveaux projets de plus en plus coûteux", ont fait passer la marge opérationnelle de l'activité TGV "de 29% du chiffre d'affaires en 2008 à 12% en 2013".
La SNCF cherche, depuis plusieurs années, à diminuer les coûts du TGV, pour faire baisser les prix et retrouver une rentabilité plus forte.
Par ailleurs, selon les sages de la rue Cambon, "le financement des projets de LGV déjà décidés n'est (...) pas assuré", en raison du "haut niveau d'endettement de Réseau Ferré de France (RFF) (qui) l'empêche de financer de nouvelles lignes par emprunt", et de l'abandon de l'écotaxe, dont le produit devait revenir à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf).
Celle-ci "n'a déjà pas été en mesure d'honorer ses engagements budgétaires en 2013", souligne le rapport.

Réduire le nombre de gares
Pour la Cour des comptes, les TGV doivent desservir moins de gares sur leurs lignes dédiées, et moins circuler sur les lignes classiques.
La Cour plaide également pour une règlementation plus souple sur les "modes de transport longues distances routiers", l'autocar notamment.
Elle préconise également de "faire prévaloir l'évaluation socio-économique des projets de LGV annoncés", de "concentrer en priorité les moyens financiers sur l'entretien du réseau" existant, et "ne pas financer des projets non rentables".
Le journal spécialisé Contexte avait publié samedi les principales conclusions de ce rapport.

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