A Montpellier, la semaine de 4,5 jours à l'école, ce sera finalement pour 2014. Hélène Mandrou, maire de la ville, préfère reporter la réforme d'un an. Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, en visite dans l'Aude et l'Hérault demain, sera en direct dans notre 19/20 régional vendredi.
A Montpellier (Hérault), la réforme des rythmes scolaires, ce ne sera sans doute pas pour l'an prochain. "Je m'oriente vers 2014", a déclaré mercredi Hélène Mandrou, maire (PS) de Montpellier, avant de préciser: "J'ai toujours été contre la semaine des quatre jours, mais ce qui m'importe, c'est la qualité. On ne peut pas passer comme ça à quatre jours et demi".
19 000 élèves concernés
Dans la capitale du Languedoc-Roussillon, 19000 élèves sont concernés par ce changement de ryhtmes. La ville a fait ses calculs: il lui en coûtera près de 2 millions d'euros, dont 1,3 million pour la seule rémunération des futurs animateurs, sans compter celle du personnel encadrant, chargés d'assurer le supplément de temps périscolaire.Une décision de report vers laquelle s'orientent aussi d'autres communes de l'agglomération. Le conseil municipal de Castelnau-le-Lez vient de prendre une délibération en ce sens, et Lattes lance une grande consultation de sa population. Le dépouillement des résultats doit avoir lieu le 20 mars.
Montpellier agglomération pilote
A l'automne, Montpellier Agglomération, désignée agglomération pilote pour la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, affichait pourtant sa volonté de passer de 4 jours à 4,5 jours d'école dès septembre 2013. Une vaste concertation avait été engagée.
Plusieurs grandes villes hésiteraient aussi, comme Lille et Paris. D'autres ont déjà décidé d'attendre 2014, comme Lyon, où le maire, Gérard Collomb (PS), a déclaré: "Je préfère, et c'est l'intérêt des élèves, qu'on le fasse bien [...] Il faut se calmer, il faut trouver de la sérénité, il ne faut pas en faire un objet de
polémique, parce que c'est encore sur le dos des enfants."
Vincent Peillon sur France 3 Languedoc-Roussillon vendredi
Dans une interview accordée aux quotidiens du groupe Ebra, Vincent Peillon, le ministre de l'Education, reconnaît que la base des enseignants "est partagée. Il faut encore convaincre. C'est pour cela que je vais beaucoup sur le terrain".
Le ministre sera ainsi en visite dans l'Aude et l'Hérault ce vendredi 22 février. Au programme: des rencontres avec les élus des agglomérations de Narbonne et de Montpellier. Ce même vendredi, Vincent Peillon sera l'invité de notre journal régional, en direct à partir de 19 heures.
Seuls 12% des Français souhaitent une mise en oeuvre dès 2013
Le gouvernement entend faire de la pédagogie sur la réforme des rythmes scolaires alors que le SNUIPP-FSU, principal syndicat des enseignants du primaire, fer de lance de la fronde actuelle, a commandé un sondage qui fait apparaître que les Français "doutent de la capacité de leur commune à mettre en place la réforme", par manque d'infrastructures et de personnel qualifié. Seuls 12% d'entre eux considèrent qu'elle doit être mise en oeuvre dans toutes les écoles dès 2013.