Le Montpellier rugby joue un match capital face à Toulouse ce samedi à 14 h 45 pour le compte de la 13ème journée de Top 14. Après 7 défaites consécutives, un nouveau revers enfoncerait le MHR davantage dans la crise et pourrait précipiter l'éviction de son manager Fabien Galthié.
Où s'arrêtera la dégringolade du MHR, englué dans une terrible série de sept revers? Sept défaites toutes compétitions confondues qui l'ont plongé dans sa première crise depuis l'arrivée à sa tête de Mohed Altrad en 2011.Le président a maintenu sa confiance à Galthié, qui a systématiquement qualifié l'équipe pour la phase finale du Top 14 depuis qu'il est arrivé sur le banc en 2010. Mais même si la situation au classement n'est pas catastrophique (8ème place à deux points du 6ème), pas sûr que le manager conserverait son poste si les trois prochains matchs, contre Toulouse et Toulon à la maison, entrecoupés d'un déplacement à Castres, venaient à mal tourner.
"C'est une période cruciale pour nous, on n'est pas dans les meilleures dispositions pour l'aborder. Ces trois matches, qui plus est face à de grosses équipes, vont être plus qu'importants", reconnaît Jonathan Pélissié, demi de mêlée qui sera placé à l'ouverture.
Galthié peut en tout cas compter sur le soutien des joueurs, d'après le demi de mêlée Benoît Paillaugue: "Il est impliqué, on le sent à l'entraînement et dans son discours. Entraîneur est (un métier) compliqué, sa situation est compliquée, mais on a envie de se battre pour lui. On a eu cette réunion (il y a dix jours) pour lui dire que l'on avait besoin de lui."
Galthé a le soutien son vestiaire
Soutenu par son vestiaire, l'ancien demi de mêlée international fait le dos rond et... manie le dicton: "Noël au balcon, Pâques au tison. Pour nous, ce n'est pas Noël au balcon." Et pour passer des fêtes un peu plus tranquilles, pour retrouver cette "confiance (qui) se gagne en grammes et se perd en kilos", il entend "réduire la voilure en terme d'objectif", qui n'est plus de forcément bien jouer mais de gagner.
"Il faut reprendre les choses à la base, sur les fondamentaux, l'agressivité et la conquête, et le jeu suivra derrière. On peut espérer si on met ces ingrédients", appuie Pélissié.
Le demi de mêlée Benoît Paillaugue abonde, mais de façon plus imagée: "On a assez perdu. Sept défaites, ce n'est pas agréable. On doit être le plus courageux possible et avoir une grosse paire de c..."
Les Toulousains s'attendent donc, souligne leur deuxième ligne Patricio Albacete, à "être bien reçus" à Yves-du-Manoir, où Montpellier s'est déjà incliné quatre fois, deux fois en Championnat et deux fois en Coupe d'Europe.
"Cela va être très compliqué (...) C'est une très grosse équipe avec une très grosse conquête. Ils ont mis des mauls pénétrants à Bath durant toute la partie (vendredi dernier, 12-32) et il ne faut pas oublier qu'ils ont fait, malgré le score, un très très gros match", appuie Cyril Baille, pilier des Rouge et Noir pour l'instant également éjectés des six premières places. Une telle série noire, Toulouse l'a quasiment connue à la fin de l'été, avec cinq défaites de suite: "On sait que dans ces cas-là tu as plus d'envie de rebondir", note Albacete.
Reportage à Montpellier
S. Navas et G. Spica