Clémence Gualy a 27 ans et souffre d'une cardiomyopathie. Une maladie cardiaque incurable qui ne l'a pas empêchée de réaliser son défi : nager entre Palavas-les-Flots et la Grande-Motte pour récolter des fonds pour la recherche..
L'eau du littoral méditerranéen frôlait les 22 degrés à Palavas ce samedi 18 juin. Or ce n'est pas pour le farniente que Clémence Gualy est venue sur la plage.
Aujourd'hui, cette jeune femme s'est lancée un défi : parcourir 15 kilomètres à la nage, en relais, entre La Grande Motte et Palavas alors qu'elle est atteinte d'une cardiomyopathie, pour récolter des fonds pour la recherche.
Epaulée par deux nageurs de l'extrême...
Sur les 15 kilomètres du parcours, les nageurs vont se relayer. Clémence nage maximum une demi-heure. Avec son cœur, un effort prolongé peut être synonyme de risque. La traversée est un véritable défi pour Clémence, elle s'y est préparée pendant longtemps : "Ca demande beaucoup d'entrainement, de force et de courage. Je m'entraîne depuis deux ans, et je nage environ trois fois par semaine. Plutôt la brasse coulée, j'essaye aussi le crawl mais j'ai plus de mal avec l'essoufflement et la fatigue."
Pour épauler la jeune femme, deux nageurs aguerris. Le Montpelliérain Jacques Tusset est spécialiste de la nage en eau libre et du sauvetage côtier. Ses exploits à travers le monde entier lui ont valu le surnom de "nageur de l'extrême".
... et son cardiologue
Victor Pommier, cardio-pédiatre au CHU de Montpellier était aussi de la partie. "Il faut être vigilant à la durée de l'effort et à Clémence, elle se connait et s'écoute. Il faut aussi faire attention à l'intensité pour ne pas faire de trouble du rythme du myocarde donc il faut être attentif à ce qu'elle ressent dans l'effort."
En effet, si Clémence adore la natation, ce sport n'est pas sans risque : "C'est le sport qui me plait le mieux et me convient le mieux par rapport à ma pathologie. Mais c'est vrai aussi qu'en pleine mer, s'il y arrive quelque chose, il peut y avoir des dégâts. C'est là que la maladie est la plus redoutable." Les secours mettent bien sûr pus de temps pour intervenir en cas de malaise que sur la terre ferme. Pour éviter tout incident, Clémence prend ses précautions.
Dès que je sens le moindre essoufflement, je ralentis le plus possible. Si je suis vraiment trop essoufflée, je m'arrête, je mange, je bois et je repars dès que ça va mieux.
Clémence Gualy
A travers le monde, la cardiomyopathie touche environ 1500 personnes. Une maladie rare et inconnue face à laquelle Clémence compte se mobiliser encore longtemps.