A l’approche de la rentrée universitaire, certains étudiants en médecine ont déjà le nez dans leurs cahiers grâce à l’association Tutorat Santé Montpellier. Des étudiants en médecine proposent un véritable encadrement aux premières années.
L’année n’a pas encore commencé mais déjà les étudiants se pressent dans les amphis. Ils sont 400 à participer au stage de pré-rentrée organisée par l’association Tutorat Santé Montpellier, une tradition vieille de 23 ans. Au programme : des cours de mise à niveau et de méthodologie dispensés par d’anciens étudiants, eux-mêmes formés par les professeurs.
Ils sont 140 volontaires à suivre les premières années tout au long de leur parcours et la plupart d’entre-eux a bénéficié du système. “Moi ça m’a beaucoup apporté. C’est notamment grâce à ça que j’ai eu mon concours,” confie Rémi Jourdan, étudiant en 3e année de médecine. “Grâce à la disponibilité des tuteurs, même hors séance, quand j’avais des petites baisses de moral, des petites questions de méthodologie, je savais sur qui compter et du coup j’ai voulu rendre la pareil.”
Parmi la foule de nouveaux étudiants, Logan Leder a préféré le tutorat à la prépa pourtant plus connue. Cette semaine de préparation rassure le jeune étudiant pour qui la médecine est depuis toujours une vocation. “J’avais prévu de faire ce stage de pré-rentrée, je le voulais pour me préparer à la médecine, savoir à quoi m’attendre,” explique-t-il. “La seule chose que j’appréhende c’est de prendre du retard à cause de la quantité de travail. C’est pour ça que ce stage de pré rentrée est utile, on se rend compte de la quantité de travail qu’on va avoir. Je vais pouvoir arriver directement à la rentrée avec une méthode de travail et prêt à bosser”.
Outre l’argument du coût (le budget d’une prépa s’élève à 3 000 voire 4 000 euros l’année, contre une quinzaine d’euros pour ce tutorat de pré-rentrée), le tutorat est aussi le moyen de mettre un premier pied dans l’univers académique. "Ça permet de déjà commencer à tisser des liens, ça permet de voir comment est gérée la fac avant les autres. Notamment avec les associations, et j’ai trouvé ça très intéressant alors j’ai choisi de faire le tutorat plutôt que la prépa,” justifie Logan.
Un encadrement au-delà du pédagogique
En plus des cours et des examens blancs, l’association organise des semaines de soins pour ses premières années avec l’aide d’autres étudiants.“Il faut aussi les accompagner transversalement parce que le bien-être est nécessaire à la réussite des étudiants,” raconte Baptiste Bertrand, président de l’association Tutorat Santé de Montpellier et étudiant en 3e année de médecine. “Donc c’est pour ça qu’on a organisé la semaine peps qui a lieu au mois de février et qui est constitué d’ateliers comme des massages par des étudiants en kiné, sophrologie, hypnose, pour vraiment les détendre avant la publication des examens.” L’association propose aussi un accompagnement pour les étudiants handicapés et organise des rencontres entre parents afin de les rassurer.
Seule une minorité d’entre eux passe en deuxième année. Mais l’association ne veut laisser personne de côté, elle les accompagne grâce à son pôle orientation-réorientation. “C’est une année qui est exigeante mais on essaie aussi de les accompagner par la suite,” complète Baptiste Bertrand. “On essaie de les informer sur les différents cursus qui peuvent exister.”
2021 : l’année des changements
Outre la crise sanitaire, l’année 2021 fut particulière pour les étudiants en médecine suite à la réforme de la filière santé. Cette réforme a entraîné la fin du redoublement, l’augmentation du numerus closus. Mais au milieu de tous ces changements, l’objectif de l’association reste identique : établir l’égalité des chances entre les étudiants.