Au procès du cambriolage sanglant du Jardin Saint-Adrien de Servian , la parole a été donnée ce mardi après-midi 7 décembre au principal accusé Daniel Malgouyres, soupçonné d’avoir organisé un faux home-jacking, en octobre 2017, pour dépouiller sa femme, ce dont il se défend.
Jean Bleu, chemise blanche immaculée, Daniel Malgouyres a pris la parole devant une salle d’audience bondée. D’abord pour s’excuser devant la famille du cambrioleur décédé, ensuite devant sa propre famille déchirée. "On avait tout pour être heureux puis il y a eu l’accident de cheval de Françoise".
"Un tsunami"
Un tsunami selon l’accusé. La tension au domaine est intenable. Le couple pense au divorce. A la demande de ses enfants, Daniel Malgouyres va chez le notaire faire modifier le contrat de mariage, pour qu’en cas de séparation sa femme hérite de la moitié du domaine . Le 5 octobre, lorsqu’ils sont attaqués par deux hommes armés et gantés la journée normale, vire dit-il à l’apocalypse "On veut le coffre on est là pour vous tuer », auraient lancé les cambrioleurs au couple Malgouyres.
Entrainant l’un des deux malfaiteurs à l’étage, il raconte comment il le tue. "Là haut il y avait mon arme. Je savais que j’allais peut être sauver ma vie et celle de ma femme . Il m’a fallu une seconde : j’ai pris le fusil, j’ai armé et j’ai tiré".
Là haut il y avait mon arme. Je savais que j’allais peut être sauver ma vie et celle de ma femme . Il m’a fallu une seconde : j’ai pris le fusil, j’ai armé et j’ai tiré
Daniel Malgouyres
Envers et contre tous, Daniel Malgouyres nie avoir commandité le cambriolage destiné selon les autres accusés à faire peur à son épouse pour la chasser du jardin. Il charge son ancien ami Richard Llop qui, selon lui aurait tout organisé. « Son intérêt c’était de nous cambrioler. J’étais un mec bien et je me retrouve en prison pour des accusations ignobles », soutient Daniel Malgouyres qui se défend bec et ongles.
Réponse à tout
Face aux questions des avocats des parties civiles, il semble avoir réponse à tout. Incarcéré depuis quatre ans, l’accusé connaît son dossier par coeur. Il risque 30 ans de réclusion.