La ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet s'est exprimée sur France Inter, mardi 30 avril. Selon les premiers éléments, "l'enquête administrative n'a pas relevé de négligence" dans l'affaire de l'agression de la jeune Samara.
Les premiers éléments de l'enquête sont tombés. Le collège Arthur Rimbaud de Montpellier, devant lequel Samara a été violemment agressée au début du mois d'avril, n'est pas responsable, selon Nicole Belloube. La ministre de l'Education nationale était l'invitée de France Inter, mardi 30 avril.
Agression de Samara, début avril : "L'enquête administrative n'a pas relevé de négligence. (...) Ce collège est très engagé dans la lutte contre le harcèlement et, sur ce cas particulier, il a fait tout ce qui était en sa possibilité de faire", affirme @NBelloubet.#le710inter pic.twitter.com/RQEA2DK6NK
— France Inter (@franceinter) April 30, 2024
Collège "engagé dans la lutte contre le harcèlement"
L'enquête administrative, commandée par la ministre après l'agression, a tiré la conclusion suivante. "Le collège a fait tout ce qui était dans sa possibilité de faire. Aucune négligence n'a été relevée", selon les mots de Nicole Belloubet. La ministre a ensuite ajouté : "le collège était et reste très engagé dans la lutte contre le harcèlement".
Selon l'enquête administrative, l'élève aurait été entendue plusieurs fois par les équipes éducatives avant le drame. "La mission n'a relevé aucun manquement fautif de la part du personnel de l'établissement et ne peut établir objectivement une situation de harcèlement scolaire à l'encontre de Samara", est-il écrit dans la synthèse de l'enquête.
"Certainement un contexte communautaire"
Interrogée sur le caractère religieux de l'agression de Samara, la ministre a estimé au vu de l'enquête qu'il y avait "certainement un contexte communautaire", mais qui n'a pas été le principal motif de l'agression. "Le rôle des réseaux sociaux, via des comptes "fisha" a sans doute été l'élément principal de l'agression", estime l'enquête, bien que le ministère n'ait pas eu accès aux téléphones des mis en cause. Ces comptes dits "fisha" diffusent sur Internet des images dégradantes de personnes sans leur consentement.
"La mère de la jeune fille est très choquée par les propos de Mme Belloubet,"elle a l'impression que c'est une forme de trahison".
Avocat de la mère de Samara
Samara toujours sous le choc, sa mère déçue
La mère de Samara a fait part de sa déception de cette enquête, par l'intermédiaire des déclarations de son avocat Me Marc Gallix. "La petite Samara faisait l'objet d'un harcèlement" a-t-il réagi auprès de l'AFP. "La mère de la jeune fille est très choquée par les propos de Mme Belloubet,elle a l'impression que c'est une forme de trahison."
Samara n'a pas été entendue dans le cadre de cette enquête. Selon le rapport, elle n'a pas pu être auditionnée "en raison de son état de fragilité psychologique et de son refus, à ce stade, de s'exprimer sur ce qui lui est arrivé avant son agression." Récemment, la mère de la jeune fille agressée confiait que Samara était toujours en état de choc, plusieurs semaines après les faits.