Des ateliers de graff pour les plus jeunes, aux artistes qui exposent, le street-art fait de plus en plus adeptes. Exemple à Montpellier avec l'Association Line Up, un collectif de huit graffeurs.
Près du Verdanson, à Montpellier, les murs prennent des couleurs. Bombes de peinture en mains, les apprentis graffeurs ont carte blanche. Un terrain idéal pour s'entraîner à dessiner.
"Il y en a qui préfèrent les mangas, d'autres les graff purs et durs, d'autres les dessins animés et les bandes dessinées, donc chacun a ses influences", témoigne Salamech, graffeur et animateur de l'association Line Up.
Le graffiti a débuté dans les années 70 dans le métro New-Yorkais, mais c'est seulement dans les années 80 en France qu'il devient officiellement un art urbain.
Dans l'association Line Up, Nubiane se définit comme un muraliste, carnétiste et illustrateur. Tout jeune, il fut d'abord séduit par l'aspect illégal et éphémère du street art encore trop souvent décrié en France.
"J'étais à New-York cet hiver et j'ai pu peindre environ une dizaine de façades en deux mois, alors qu'à Montpellier je ne peux pas aller dans la rue et faire un mur, parce qu'il y a de grandes chances qu'un commerçant appelle la police", explique-t-il.
Des murs, aux galeries d'art
Line Up, crée il y a plus d'un an, permet ainsi aux artistes de rues d'officialiser et d'identifier une culture artistique montpelliéraine.
"Ça m'a changé la vie, j'en apprends tous les jours sur le métier, sur l'art, comment ça fonctionne, les codes que j'ignorais totalement au départ", confie Enaer, artiste graffeur.
Se fédérer, transmettre aux plus jeunes, envahir les galeries sans s'institutionnaliser pour autant, sont les clés d'une meilleure visibilité pour les 200 graffeurs évoluant à Montpellier. Certains sont déjà reconnus dans le monde entier.
Des ateliers de graff pour les plus jeunes, aux artistes qui exposent, le street-art fait de plus en plus adeptes. Exemple à Montpellier avec l'Association Line Up, un collectif de huit graffeurs.
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