Belle réussite pour la première édition du Festival électro Palmarosa sous les pins du parc de Grammont à Montpellier. Un festival qui s'inscrit dans une démarche de développement durable avec notamment le recyclage de tous les déchets.
Jusqu'à 2h du matin, plus de 5000 personnes ont fait face à la scène au décor végétalisé au cœur du domaine de Grammont à Montpellier. Pour cette première édition, plus de 35 artistes, dont les Mixeuses Solidaires de Montpellier, se sont donnés rendez-vous tout au long de la journée avec pour conclusion la Dj La Fleur, connue au travers des plus prestigieux clubs du monde entier.
Local et éco-responsable
Une belle réussite pour un festival qui innove dans l'éco-responsabilité et la solidarité. Avec par exemple des verres réutilisables et consignés, un geste écologique devenu habituel dans les festivals. Mais ici, la logique éco-responsable va plus loin. Des boissons à la nourriture, la plupart des produits proposés sont locaux.
Derrière ce stand, des producteurs du sud-ouest sont venus cuisiner des sandwiches avec leurs champignons.
"Les pains sont fabriqués "maison" , chez nous. Le champignon vient de chez nous. On essaye de proposer quelque chose sur le principe de " locavore " ( mouvement qui prône la consommation de nourriture produite dans un rayon restreint autour de son domicile.), bio et qui a du goût ", confie Hugo, producteur. de champignons à Port-Sainte-Marie (47)
Recyclage des déchets
Un peu partout, il y a des poubelles pour trier le plus précisément possible. Les restes des repas sont récupérés, ils iront alimenter le compost d’une exploitation agricole, située à 1 km à peine du festival.
" Le principe , c'est de trier séparément, de mettre dans un bac spécifique et ensuite nous l'amenons sur un site de compostage pour que ces matières se décomposent, produisent du compost et viennent nourrir les sols ", détaille Chloé Torrente fondatrice de Compost Héros.
Recycler et limiter les déchets, comme les bouteilles d’eau remplies au robinet. Sous un soleil de plomb, les festivaliers apprécient.
" C'est économique, c'est écologique aussi, c'est une très bonne initiative", se réjouit ce festivalier. "J'en ai marre d'acheter de l'eau et j'ai envie d'utiliser l'eau qui est à disposition ", renchérit ce quarantenaire. "Il y a un effort qui a été fait et c'est important. J'ai aussi pris les places de ce festival par rapport à ça", conclut cette festivalière.
Un engagement de tous
Pour tenir les engagements du festival, une équipe de 160 personnes tourne sur le site en permanence. "C'est des moyens humains, on a quand même une soixantaine de bénévoles et une quarantaine de techniciens toute la journée pendant 3 jours. C'est sur que c'est une débauche d emoyens pour essayer de rendre un site dans un parc naturel comme Grammont , propre et dans l'état dans lequel on l'a trouvé. Cela fait parti des engagements initiaux avec la mairie", explique John Bertrand, organisateur du festival Palmarosa.
Reste un point noir : l’électricité, produite par des groupes électrogènes. Des solutions sont à l’étude pour proposer, l’année prochaine, un festival électro totalement vert.