Environ 1 500 motards ont défilé à Montpellier ce samedi 19 novembre 2022 selon la préfecture. Ils protestent contre la mise en place du contrôle technique des deux roues motorisées.
Ils ont répondu présents à l’appel national de la Fédération française des motards en colère (FFMC). A Montpellier, selon les organisateurs du rassemblement, environ 1 500 manifestants ont défilé ce samedi 19 novembre pour protester contre la mise en place du contrôle technique pour les deux roues motorisés.
Ils sont venus du Gard, de la Lozère, de l’Aveyron, de l’Aude ou encore des Pyrénées-Orientales pour manifester leur colère, dans un vacarme mêlé de moteurs vrombissant et de pneus frottant le bitume. Sur chacune des plaques d'immatriculation, une étiquette: "Non, et encore non au contrôle technique moto".
Dans un arrêt du 31 octobre, le Conseil d'Etat a réinstauré le contrôle technique pour les deux-roues, une obligation européenne dont l'application était prévue début 2023 avant son annulation par le gouvernement. La Fédération française des motards en colère est vivement opposée à cette mesure et en explique les raisons sur son site :
- ils estiment que ce contrôle technique est inutile par rapport aux objectifs visés par le gouvernement, que sont la sécurité et l’environnement
- qu'il est trop complexe à mettre en place dans le paysage français
- et enfin que le pouvoir d’achat des français déjà bien impacté dans la conjoncture actuelle.
A Montpellier, le coordinateur de l'antenne locale de la FFMC, Jean-Luc Vrignaud expliquait quant à lui qu'ils manifestaient "pour dénoncer l'attitude du conseil d’État qui n’entend que des associations parisiennes écolo extrémistes comme "Ras le scout", "Respire" et "Paris sans voiture"".
C’est une décision absurde qui ne fait aucun sens pour se faire 70 euros sur le dos des motards. On n’est pas idiots, qui va rouler avec une moto mal entretenue ? La chute c’est grave pour un motard.
Jean-Luc VrignaudCoordinateur de la Fédération française des motards en colère 34
Selon lui, seulement 0,3% des accidents mortels sont dû à un mauvais entretien de la moto. Il dénonce en revanche le mauvais entretien de routes ou encore la création de dos d'âne non-homologués.
Des mesures d'applications encore à déterminer
Compte tenu de la décision du Conseil d'Etat, il semble peu probable que le contrôle technique ne soit pas appliqué pour les deux roues. En revanche, le décret pourra être accompagné de mesures d’application afin d'échelonner sa mise en œuvre dans le temps et opérer des différenciations selon l’ancienneté du véhicule.