A une semaine du second tour de la présidentielle, le traditionnel défilé des travailleurs n’a pas rassemblé les syndicats. Ils auraient pu se souder comme il y a quinze ans pour faire face au FN, mais ils n’ont pas réussi à s’entendre. Reportage à Montpellier et Perpignan.
Loin des 30 000 personnes et du bloc de 2002 pour faire barrage au FN, cette année le défilé du 1er mai a réuni 3 000 personnes à Montpellier et plus d’un millier de personnes à Perpignan.
A Perpignan, ils étaient les premiers dans la rue ce matin, le défilé des syndicats a démarré à 10h. Il a rassemblé plus d’un millier de personnes et s’est fait dans un ordre plus où moins dispersé. Selon Jerôme Capdevielle, Secrétaire général FO 66, cette année le rassemblement a un goût politique :
Les deux candidats que nous avons au second tour sont des candidats, qui pour nous ne proposent pas des solutions sociales, d'un côté on a la haine et de l'autre la finance et je crois qu'aujourd'hui, le message que je souhaite lancer c'est qu'au delà du second tour il y aura un tour social à n'en pas douter.
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A Montpellier, les syndicats ne sont pas parvenus à une entente commune, et le défilé était sous le signe de la désunion. Tous les syndicats étaient présents sauf la CFDT, qui appelle clairement à voter Emmanuel Macron.
Sylvia Meli, la Secrétaire générale CGT 34 s'est mobilisée pour lancer un appel aux politiques :
Cette année, il manque une ou deux organisations syndicales, mais sinon on est tous là. C'est un entre deux tours très particulier et aujourd'hui, il faut vraiment faire une manifestation très revendicative, car c'est par la lutte et les revendications que l'on peut avancer.
Le reportage de Jean-Philippe Faure et Valérie Banabera
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