Endométriose : "On a banalisé la douleur de la femme" témoigne Yasmine Candau, présidente d'EndoFrance

Ce lundi 7 mars s'est ouvert la 18e semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose. Cette maladie encore méconnue touche pourtant une femme sur 10.

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"PMA et fertilité", tel est l'intitulé de la conférence donnée ce soir, lundi 7 mars, à Nîmes. Les conférences et rencontres autour de l'endométriose se multiplient un peu partout cette semaine dans le cadre de la semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose.

A l'origine de cette événement d'ampleur national, l'association EndoFrance. Sa présidence Yasmine Candau explique : "Aujourd'hui, il y a une femme sur 10 pour qui le diagnostique a été posé, ça veut dire que potentiellement il y a des concernées mais qui ne le savent pas". Sensibiliser et informer, c'est là tout l'enjeu de la semaine.

Qu'est ce que l'endométriose ?

En janvier dernier, l'endométriose a été reconnue par l'Assemblée nationale comme une affection de longue durée (ALD). Elle tire son nom de l'endomètre, la muqueuse qui tapisse l'utérus et qui se libère chaque mois pendant les règles. Yasmine Candau détaille : "On parle d'endométriose quand on va retrouver des cellules qui vont se détacher lors des règles et se mettre dans le ventre. "

J'ai appris à vivre avec ces douleurs, c'est quelque chose qui va aussi troubler ton moral parce que tu es beaucoup plus fatiguée

Bérénice Rolland, jeune femme atteinte d'endométriose

Au fil des cycles menstruels, les cellules de la maladie vont aboutir à la formation de kystes, de nodules et vont entraîner des inflammations. Pour Bérénice Rolland, étudiante toulousaine, ce phénomène dépasse les maux de ventre : "Quand tu as l'endométriose, tu as souvent le syndrome du colon irritable, la maladie bouleverse les troubles digestifs aussi. 

Un diagnostic difficile à établir   

Les symptômes de l'endométriose sont aussi multiples qu'inconnus, difficile dont d'établir un diagnostic. Le délai de diagnostic est en moyenne de 7 à 10 ans. Pour Bérénice, cette étape a été exceptionnellement rapide.

Quand tu apprends que tu as l'endométriose à 18 ans, c'est vraiment une chance parce que ça t'évite d'avoir des problèmes de stérilité, tu es prévenue sur comment va se passer ta vie de femme

Bérénice Rolland, jeune femme atteinte d'endométriose

Si les maux de ventre résistent et s'accentuent, il faut pouvoir orienter vers cette pathologie. Or les médecins ne sont pas tous formés à l'endométriose. "Parfois les lésions sont trop petites et on peut passer à côté si l'œil médical n'est pas assez aguerri. Aussi, pendant longtemps on a banalisé la douleur de la femme et donc la douleur des règles." déplore Yasmine Candau.

Une maladie sans traitement

Sur le long et difficile chemin de l'endométriose, il n'existe malheureusement pas de traitement. Pour la jeune étudiante toulousaine, seuls des médicaments contre la douleur sont prescrits : "Ce sont des médicaments hyper fort que j’aimerais éviter de prendre mais quand je n'en prends pas ça me fait super mal au vagin, ça brûle."

Aujourd'hui, il n'existe pas de traitement curatif donc la seule chose qu'on puisse recommander est la contraception continue, les symptômes seront masqués car les règles ne sont pas présentes.

Yasmine Candau, présidente EndoFrance

Une table ronde aura aussi lieu ce vendredi 11 mars à 18h à Montpellier pour traiter des interventions non-médicamenteuses et de l'endométriose.

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