Enfants à genoux ou couchés sur le sol, ces punitions « humiliantes » dénoncées par des parents d’élèves à Montpellier

L'affaire a été révélée par l'apparition d'une pétition sur Internet le 11 février dernier. Des parents indignés par l'attitude des animateurs de l'accueil périscolaire de l'école Périclès de Montpellier envers leurs enfants y rapportent les brimades et les punitions subies. En colère, ils demandent l'arrêt des maltraitances et plus de respect pour les écoliers.

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Tout commence quand une maman qui habite un bâtiment en surplomb de la cour d'école voit des enfants allongés à même le sol, en pleine hiver, durant de longues minutes. Elle alerte alors les parents d'élèves élus de l'école Périclès du quartier Antigone.

Rapidement un mail est adressé à la directrice de l'établissement ainsi qu'à la responsable du temps périscolaire. Car les faits reprochés se sont déroulés durant les temps de garderie ou de cantine sous la surveillance d'animateurs.

Dans le même temps, les parents et les responsables de l'école essaient de faire parler les enfants âgés de 6 à 8 ans.

"Nous parents d’élèves de l’école Périclès sommes en colère et inquiets pour nos enfants"

La sanction collective la plus répandue est celle infligée aux jeunes après avoir trop parlé ou fait trop de bruit à la cantine.

Réunis sous le préau de l'établissement, les enfants doivent s'allonger sur le sol froid, avec interdiction de bouger pendant de longues minutes, jusqu'à ce que l'animateur lève la punition et autorise l'enfant à bouger. Lorsque la punition est levée, les enfants reçoivent les consignes de jeu, assis au sol agenouillés, mains dans le dos devant l’animateur.

Pétition des parents d'élèves de l'école Périclès de Montpellier.

Après enquête, la directrice confirme les faits aux parents et signale ces débordements au responsable de secteur de l’Action éducative de la ville de Montpellier.

"Des ateliers ont été proposés aux encadrants pour revoir la posture de l'adulte envers l'enfant et les fondamentaux de l'accueil de l'enfant. Nous en sommes là, à devoir revoir les «fondamentaux de l’accueil de l’enfant» !" se désole la pétition.

Mais selon les parents d'élèves, le 3 février, "les personnels et les agents ayant pratiqué ce type de sanction sont toujours en poste, face à nos enfants au quotidien et la confiance est rompue !

Ils décident donc de faire une pétition sur Internet pour faire bouger les choses.

Des sanctions... contre les auteurs des punitions collectives ?

Depuis, pour la sécurité des enfants, les parents d'élèves ont demandé le renvoi des animateurs impliqués. Ils craignent notamment des mesures de rétorsion contre les écoliers.

Le collectif envisage même des démarches auprès des administrations compétentes afin de déterminer les responsabilités de chacun.

Dans une interview accordée à nos confrères du Midi libre, Jean-Marc Mahé dirigeant de l'association Vacances Evasion qui intervient depuis 2014 sur les temps périscolaires à Montpellier et gère six centres de loisirs a déclaré : "Il était prévu que les animateurs soient affectés dans une autre école après les vacances de février, mais nous avons préféré effectuer ce changement dès le vendredi 17 février, pour apaiser les choses".

Cette délicate affaire semble désormais réglée. Elle soulève toutefois le manque de formation et de compétence de certains intervenants et animateurs de temps périscolaire. Une filière en tension à cause du manque de personnels, car ces emplois à temps partiels sont souvent sous-qualifiés et mal payés.

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