Chloé Torrente a développé un ramassage de déchets à vélo dans l'Hérault. Elle récupère les biodéchets en vélo électrique dans le centre-ville et produit du compost qu'elle revend à des maraîchers. Un système de gestion des déchets de proximité et écologique.
Chloé Torrente récolte jusqu'à 250 kilos de biodéchets par semaine.
Elle a créé "Compost Héros" et travaille aujourd'hui avec 15 entreprises du centre-ville. L'idée a germé dans l'esprit de la jeune femme il y a tout juste un an.
Chloé éclaire sur la gestion locale des déchets : "Sur le département de l'Hérault, 30% des déchets sont exportés car on n'est pas capable de les traiter sur place."
Alors avec son vélo électrique, elle parcourt la ville pour récupérer les déchets des épiceries et autres magasins. Elle collabore aussi depuis peu avec la cantine d'un lycée.
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Un service de proximité
Jérémy Lizarot est gérant de l'épicerie Alentours Bio au centre de Montpellier. Chaque semaine, il traque le moindre fruit ou légume abîmé. Citrons, pommes de terre, céleris... Les plus présentables seront bradés, les autres compostés !
Pour fabriquer du compost en soi, avec un bac et faire du compost c'est facile mais le problème c'est l'après : qu'est ce qu'on en fait ? Comment on l'utilise ? Et c'est cette accumulation qu'on ne savait pas gérer et on avait besoin d'une entité pour nous aider.
Jérémy Lizarot, client de Compost Héros
Ce geste écologique l'aide à réduire ses déchets mais aussi la taxe qu'il paye pour leur prise en charge. Avec cet argent, il s'offre un ramassage à domicile : 100 euros par mois. Chloé charge les déchets de Jérémy sur son vélo électrique : 20 kilos par semaine.
Directement dans les champs des maraîchers
Dans l'Hérault, on produit beaucoup de déchets, il faut essayer de les réduire mais aussi parce qu'on manque de solution de traitement. Il y a un vrai besoin pour composter au plus proche des lieux de production.
Chloé Torrente, "Compost Héros"
Pour de plus gros volumes, hors agglomération, le vélo reste au garage. Chloé privilégie la voiture. La jeune femme vend ensuite son compost à des maraîchers. En une année, elle espère en produire 20 tonnes.