Le succès a été au rendez-vous avec 300 000 spectateurs, c’est moins que l'an dernier, mais avec une formule devenue payante qui sort le Festival International des Sports Extrèmes d'une ornière financière. Un tournant dans l'histoire du Fise.
L'édition 2024 du Fise à Montpellier a réuni environ 300 000 spectateurs durant quatre jours sur les rives du Lez à Montpellier. C'est certes moins que l'an dernier, 15 % selon l'organisation, la moitié moins selon certains observateurs.
Qu'importe l'édition a été réussie aux dires de ses organisateurs, avec des temps forts comme la danse finale chargée d'émotions, celle de Matthias Dandois, la légende française du BMX Flatland. Ou encore, les victoires de l'Héraultais Anthony Jeanjean qui a remporté la finale de BMX freestyle pour la première fois de sa carrière et celle de l'Héraultaise Laury Perez, qui s'est imposée sur la finale de l'UCI BMX freestyle.
Mais pour les organisateurs du Fise, dont c'était la 27ème édition, le pari, au-delà du sport était de remonter le déficit de ces deux dernières années, soit 1,2 million d'euros. Décision a donc été prise de rendre les shows payants pour la première fois. Une entrée à 10 euros pour les 5 jours et 5 euros pour les moins de 10 ans. Une décision payante.
"C'est vraiment un gros tournant pour le Fise, suite aux deux dernières années qui ont été très compliquées financièrement. Donc cela a été un changement pour essayer de retrouver un modèle économique, au moins à l'équilibre. Nous avons aussi beaucoup investi en communication, environ 200 000 euros pour essayer de compenser la perte potentielle de public", estime Hervé André-Benoit, directeur du Fise.
Et le public a été au rendez-vous. "Avec moins de personnes alcoolisées, moins de buvettes et des food trucks de meilleure qualité. C'est un public qui vient vraiment voir les riders", poursuit-il.
Mis en lumière par les JO 2024 ?
Cette nouvelle formule a donc remporté un succès, même si l'on est loin des premières éditions à Palavas-les-Flots ou encore au Domaine de Grammont. "On n'est plus à l'époque de Palavas ou de Grammont où c'était Woodstock, avec le camping sur place mais c'est l'histoire du Fise", se rappelle-t-il. "Cette année, tout le monde a dit "The best Fise ever" ( le "meilleur Fise depuis toujours" ). Mais je vois beaucoup de choses à encore faire progresser pour 2025."
Les temps ont changé et le Fise 2024 évolue. Et désormais, c'est un peu devenu la course aux sponsors pour maintenir la barre.
"Aujourd'hui, on essaie de pousser ces disciplines-là et on a besoin d'attirer plus de sponsors, on a besoin d'être plus médiatisé donc c'est une suite logique des choses. On a eu une grosse médiatisation, épaulé par Paris 2024. Beaucoup de journalistes souhaitaient découvrir ces sports-là et ont mis un focus sur tous les athlètes qui seront à la Concorde. Au niveau sponsoring en 2024, en revanche cela a été compliqué car Paris a beaucoup absorbé le sponsoring français. Mais, on espère vraiment une dynamique 2025, dans la lancée des JO de cette année", conclut Hervé André-Benoit.