Le maire l’a annoncé dans un communiqué de presse : il retire le titre honorifique de citoyen d’honneur de la ville à Cesare Battisti, l’ancien activiste italien d’extrême gauche, arrêté et condamné à la réclusion à perpétuité pour sa participation à quatre meurtres.
Dans son communiqué, Pierre Bouldoire, le maire de Frontignan la Peyrade a exprimé son souhait de retirer ce titre honorifique à Cesare Battisti. L’ex-militant d’extrême gauche a été condamné à la réclusion à perpétuité en Italie pour sa participation à quatre meurtres. Il a avoué sa participation à ces crimes, commis dans les années 70. Il est aujourd’hui de retour en Italie, après près de 40 années de cavale, en France et au Brésil.
En 2005, j’avais décidé d’octroyer le titre purement honorifique de citoyen d’honneur de la Ville de Frontignan à l’auteur de romans policiers, plusieurs fois invité au FIRN, et ex-militant d’extrême gauche italien, Cesare Battisti.
En avouant récemment une partie des faits qui lui étaient reprochés par la justice italienne et quelles que puissent être les conditions et les motivations de ces aveux, Cesare Battisti a perdu de facto son statut de citoyen d’honneur et doit désormais purger sa peine. Je viens d’ailleurs de lui écrire en ce sens.
En 2004, la polémique
Le maire de Frontignan a longtemps défendu l’ancien activiste devenu écrivain de polar. En février 2004, ce dernier devient citoyen d’honneur de Frontignan. Déjà, l’opposition UMP se dit consternée, jugeant la mesure indécente. Une centaine de personnes manifeste devant l’hôtel de ville de Frontignan pour dénoncer une "prise de position gauchisante, partisane et solitaire".
Il faut savoir que Cesare Battisti est un habitué du festival international du roman noir de Frontignan. L’écrivain italien est venu trois fois en 1998, 1999 et 2001.
En 2010, la 13e édition du festival lui rend hommage dans son programme. L’année suivante, Cesare Battisti libéré par la justice brésilienne anime une visioconférence
depuis le Brésil avec la célèbre auteur de polar Fred Vargas, marraine du festival de Frontignan… Qui le considère toujours comme étant innocent.
De leur côté, les éditions du Seuil, qui avaient prévu de publier le nouveau roman noir de Cesare Battisti, ont décidé d’en reporter la publication.