Le dernier conseil municipal a été houleux, à Pérols, près de Montpellier. Il faut dire que les impôts locaux ont augmenté de 36% en moyenne, cette année. D'où la colère des administrés de la commune et une manifestation bryuante réclamant la démission du maire.
Jean-Pierre Rico, le maire Nouveau centre de Pérols est accueilli devant la mairie par les cris de colère de la foule et des appels à la démission des habitants.
Car depuis lundi, les Péroliens ont reçu leurs premières feuilles d'imposition et la taxe sur le foncier 2016 est en très forte hausse, +36% en moyenne par foyer.
Les réactions des habitants de Pérols
450 euros de plus que l'an dernier pour les impôts foncier et on n'a pas reçu la taxe d'habitation.
Moi j'ai mes voisins qui vendent leur maison à cause de ça, et moi ça risque d'être pareil
Y a des gens qui ne vont pas y arriver, à cause de M. Rico y a des gens qui ne vont pas manger. Est-ce que vous trouver ça normal ?
36% d'augmentation, c'est l'effort demandé aux citoyens pour 2016
Depuis plusieurs années, les comptes de la commune sont dans le rouge. Un collectif de citoyens met en cause la mauvaise gestion du maire.
J'essaie de répondre, de donner des arguments factuels qui sont systématiquement contrecarrés, j'ai écrit au président de la chambre régionale des comptes et les comptes de la ville
vont être vérifiés" se dédouane le maire.
Le conseil municipal s'est finalement terminé à huis clos.
Des audits et des conseils
Un audit doit en effet être réalisé sur la période allant de 2009 à aujourd'hui. En attendant, le dialogue est rompu.
Un premier audit a déjà été réalisé en 2014, après l'élection du maire. Mais les conseils n'ont pas été suivis selon le collectif SOS Pérols.
L'audit de 2014 proposait pas d'embauche, des économies importantes et pas d'investissements. Et le maire a fait exactement l'inverse" affirme Georges Elkaim, président de SOS Pérols.
Dans l'opposition, on lui reproche aussi, l'achat d'un parking qui ne servirait à rien et l'embauche d'un conseiller à 6.000 euros par mois.
Malgré leur colère, les Péroliens devront payer cette augmentation. Ils luttent aujourd'hui pour qu'elle ne se renouvelle pas l'année prochaine.
Le maire, de son côté, n'a pas souhaité répondre à nos questions lors de notre reportage.