Taggés, incendiés, cassés, enveloppés d'un film opaque... beaucoup de radars fixes sont hors service, en Languedoc-Roussillon, depuis le début du mouvement des Gilets jaunes. Ce qui ne va pas sans poser des problèmes de sécurité routière, avec à la clef, une facture très salée pour les réparations.
Incendiés, cassés, bâchés ou recouverts de peinture, comme partout en France, les radars fixes du département de l'Hérault sont les cibles principales des Gilets jaunes depuis le début du mouvement le 17 novembre.
Conséquence directe de ces sabotages, les comportements à risque de certains conducteurs ont augmenté en décembre, tout comme le nombre d'accidents sur les routes.
Parmi les usagers de la route, les avis sont partagés mais le respect de la vitesse est toujours dans toutes les têtes.
Aujourd'hui, ils sont bâchés mais demain ils le sont plus... alors faut quand même faire attention".
"En panne ou pas, moi je ralentis, c'est le réflexe radar. En plus, comme souvent ils flashent par l'arrière, on voit qu'ils ne fonctionnent pas, seulement une fois passé devant, c'est donc trop tard".
"C'est du racket fiscal ces radars... c'est très bien qu'ils ne fonctionnent plus. Les gens en ont marre !
Ces actes de vandalisme toucheraient 20% du parc de radars automatiques en France.
De nouveaux moyens de contrôle ?
De son côté, la Ligue contre la violence routière demande à l'Etat d'investir dans des nouveaux moyens de contrôle, plutôt que de réparer les radars cabines actuels.
Il faut remplacer les radars par des voitures banalisées dans toute la France. C'est grâce à ces véhicules que nous aurons moins de morts dans le pays" explique Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière.
La remise en état des radars dégradés peut aller de 300 à 600 euros pour enlever un tag ou changer une vitre à 60.000 euros voire 100.000 euros pour réparer ou changer ceux cassés ou incendiés.
En attendant, pour compenser le dysfonctionnement de tous ces radars, la préfecture de l'Hérault a mis en place des moyens supplémentaires pour la nuit du réveillon.
Gendarmes et policiers seront déployés en nombre pour des contrôles d'alcoolémie et de vitesse toute la nuit.
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