Le Collectif contre la maltraitance animale dénonce un élevage canin à Servian dans l'Hérault. Les infrastructures ne seraient pas du tout aux normes. Les conditions de vie des chiens y seraient déplorables et le lieu infesté par la parvospirose.
"On est furax". Valérie Michel, la présidente du Collectif contre la maltraitance animale ne décolère pas. "Les signalements se sont multipliés depuis cet été. La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de l'Hérault a été alertée, le maire de Servian est au courant, les gendarmes sont prévenus et rien n'a bougé." Alors l'association a décidé de dénoncer sur les réseaux sociaux cet élevage de chiens installé à Servian dans l'Hérault et qui traiterait bien mal ses pensionnaires : huskies, samoyèdes, Américan Staffordshire terriers, beagles, yorkshires, chihuahuas ou autres border collies,
"On va appeler ça un pseudo-élevage, corrige Valérie Michel. Pour faire un élevage, il faut une structure en dur, une certaine surface et des installations sanitaires. Ici il n'y a rien de tout ça."
Les bénévoles se sont rendus sur place pour constater eux-mêmes les conditions dans lesquelles sont élevés les chiots, vendus par petites annonces sur le Bon Coin. "Une ignominie", selon l'association qui n'en démord pas : les autorités doivent intervenir d'urgence pour sauver les animaux en grand danger.
Les chiens sont dans une gigantesque bauge à cochons ! Pas d’autre terme. De la boue, des excréments partout . En guise d’abri, des plaques de fibrociment mises n’importe comment . Des clôtures mal ficelées, des conditions de détention des animaux sans aucun respect des normes !
Valérie Michel, Collectif contre la maltraitance animale.
Epidémie de parvospirose
Le Collectif s'inquiète surtout de cette épidémie de parvospirose qui touche l'élevage. La parvospirose canine est une maladie infectieuse du chien . Elle est due à un virus qui se transmet entre les animaux par contact direct ou par leurs excréments. Elle se manifeste par des atteintes intestinales (gastro-entérite), et plus rarement cardiaques, dont l'issue peut être fatale. Selon Valérie Michel, le propriétaire serait au courant de cette infection et chercherait à se séparer des ses chiens et chiots.
Tout le terrain est contaminé, les chiens sont contaminés ! Des traces de sang, des vomissures… L’horreur . Nous y sommes allés dimanche( (NDLR le 27 novembre) et on a vu lundi matin sur le Bon Coin, des annonces où il tente de se débarrasser des huskies pour 200 euros.
Valérie Michel, Collectif contre la maltraitance animale.
"Nous avons rencontré l'éleveur, si on peut vraiment l'appeler comme ça, précise Valérie Michel. Mais pour lui, tout va bien. Il a perdu plein de chiots mais tout va bien." L'association a proposé son aide pour récupérer des chiens blessés mais, selon elle, le propriétaire aurait décliné l'offre.
"Nous sommes horrifiés, scandalisés, écœurés, conclut la présidente du Collectif contre la maltraitance animale qui demande la fermeture de cet élevage. "Que la DDPP du 34 fasse son travail aussi ! ce n’est pas normal que malgré les signalements, rien ne bouge ! Tout éleveur qui s’installe doit être l’objet d’un contrôle et suivi. Ce n’est pas à nous de faire ce travail."
Contacté, le propriétaire de l'élevage incriminé n'a pas encore répondu aux sollicitations de France 3 Occitanie.