A Montpellier, un chercheur a créé une application pour recenser les méduses qui prolifèrent sur le littoral méditerranéen. Un outil qui permet de les recenser et de savoir en temps réel quelles sont les zones les plus touchées.
A la Grande-Motte, sur la plage du Levant, une eau à 24 degrés et un beau soleil accueillent les baigneurs. Mais dès qu'on s'éloigne un peu du rivage en pédalo ou en paddle, on les trouve flottant au gré des courants, entre deux eaux : les méduses.
Pour les éviter, Jérémy Deverdun, a eu une idée : les répertorier via un site et une application baptisés Meduseo.
Noyer l'angoisse de la méduse
Jérémy Deverdun mène une vie loin du sable héraultais, il est chercheur en imagerie médicale à Montpellier. S'il n'est pas un spécialiste des méduses, Jérémy garde d'elles un vif souvenir d'enfance.
Sur la côté d'Azur, quand j'étais enfant, j'allais tous les jours à la plage. Dans l'eau, je surveillais : ce qui m'a touché, c'est une algue ou une méduse ?
Jérémy Deverdun, fondateur de Méduseo
C'est suite à ces angoisses enfantines qu'il a créé son site pour les recenser. En ce moment, les invertébrés gélatineux que l'on trouve sur nos plages s'appellent des Rhizostoma octopus ou méduses chou-fleur.
Elles mesurent jusqu'à 60 cm de diamètre et se déplacent lentement, en eau plutôt profonde. Rares sont celles qui viennent s'échouer sur la grève.
100 à 200 méduses signalées par jour
Le site existe depuis 2019 et rassemble déjà entre 100 et 200 signalements de méduses par jour sur toute la France. En ce mois d'août, sur le littoral héraultais, elles sont surtout présentes à Palavas-les-Flots et la Grande Motte.
Des données croisées de publications sur les réseaux sociaux, des remontées des sauveteurs viennent aussi compléter la carte.
Un outil qui pourrait bien être valorisé. Il permet déjà aux vacanciers de pouvoir venir mettre les pieds dans l'eau plus sereinement, même si ces méduses chou-fleur sont finalement peu urticantes.