Condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité l'assassinat de son épouse en 2008, l'homme d'affaires de Castelnau-le-Lez, près de Montpellier est sorti de prison, ce jeudi en fin de matinée. Le 15 février, il avait obtenu sa libération conditionnelle. Il a fait 9 ans de prison.
Bissonnet est sorti de prison ce jeudi matin
Il a quitté discrètement, dissimulé dans une voiture, la prison d'Eysses, à Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, où il était incarcéré.C'est dans ce même établissement que le Tribunal d'application des peines avait statué en faveur de la libération conditionnelle du détenu, aujourd'hui âgé de 72 ans.
Malgré l'opposition de la partie civile, cette décision intervient via le jeu classique des remises de peine, le condamné étant incarcéré depuis le 23 mars 2008, soit près de 9 ans.
Après cette libération conditionnelle, le septuagénaire devrait comparaître, dans un premier temps, devant un Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) parisien dans le cadre d'un aménagement de peine.
Il devrait faire l'objet d'un placement strict sous surveillance électronique (PSE) durant un an. Période à l'issue de laquelle, il restera assujetti aux termes et obligations de la libération conditionnelle.
Bissonnet condamné à 20 ans de réclusion pour avoir commandité l'assassinat de Bernadette, sa femme
Le riche retraité, habitant dans la métropole de Montpellier, avait été condamné en appel le 24 novembre 2011 par la Cour d'assises de l'Aude à Carcassonne à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité l'assassinat de son épouse, Bernadette, abattue le 11 mars 2008 de deux coups de fusil à canon scié dans la villa du couple, à Castelnau-le-Lez, où avait été retrouvé son corps, le même jour.En première instance, devant la Cour d'assises de l'Hérault à Montpellier, il avait été condamné à 30 ans de réclusion.
Jean-Michel Bissonnet était ainsi condamné à purger la même peine que Méziane Belkacem, celui qui, lors du procès, avait reconnu avoir exécuté le contrat à la demande de son patron et contre la promesse de 30.000 euros. Le jardinier avait vu sa peine de 20 ans confirmée en appel.
Idem pour le vicomte Amaury d'Harcourt, descendant d'une illustre famille de la noblesse française, lui-même condamné en première instance à huit ans de prison pour avoir participé aux préparatifs du crime et caché l'arme.