Un job-dating était organisé ce mardi à Béziers afin de faciliter les rencontres entre personnes à la recherche d’emplois et recruteurs dans l’hôtellerie-restauration. La crise des vocations impacte de plus en plus ce secteur allant jusqu’à toucher les établissements haut de gamme.
Depuis le début de la crise sanitaire, le secteur de l'hôtellerie-restauration est en mal de salariés. Le rapport de force est désormais favorable aux postulants.
Un job-dating était organisé ce mardi à Béziers afin de permettre aux employeurs et aux personnes à la recherche d’emplois dans ce domaine de se rencontrer.
Le chef Gilles Goujon en recherche de personnel
Parmi les employeurs, le chef triplement étoilé Gilles Goujon est venu s’entretenir avec les candidats. Il recherche du personnel qualifié et immédiatement opérationnel. “Dans l’hôtellerie-restauration haut de gamme, nous avons aussi besoin de personnes d’un certain niveau technique”, explique ce Meilleur Ouvrier de France. “Ca commence à devenir difficile de recruter alors que jusqu’ici ça ne l’était pas vraiment à ce niveau. Nous avions plus de demandes que d’offres mais aujourd’hui, nous manquons de candidats.”
Les contraintes du métier, un frein pour les candidats
Dans la salle, de nombreux candidats sont venus tenter de décrocher un emploi. Parmi eux, Kamel Benaouda-Chaht. Âgé de 27 ans, le jeune homme est titulaire d’un bac professionnel et d’une expérience dans la restauration en tant que serveur. Il est venu avec une idée très précise de l’emploi qu’il recherche. “Moi je recherche un service haut de gamme, gastronomique, je recherche l’excellence”, précise Kamel. “J’aime la relation au client et répondre à ses besoins.”
Aujourd’hui, le rapport de force lui est favorable. Le marché dispose de plus d’offres que de candidats. Bien qu’il soit passionné, il comprend pourquoi le métier attire de moins en moins. “Le principal inconvénient ce sont les horaires qui ne sont pas compatibles avec une vie de famille”, analyse le jeune serveur. “Sinon, c’est vraiment plaisant comme travail et puis le salaire n’est pas élevé, ce n’est que le smic hôtelier ce qui est à peine plus qu’un smic normal.” Un constat que partage Gilles Goujon. “Il est vrai que la restauration c’est un métier compliqué”, consent-il. “Il faut le faire avec une passion terrible, il faut aimer l’autre comme dans aucun autre métier. Moi je fais ça, mais avec passion : je ne compte ni mes heures, ni mon temps depuis des années.”
Des employeurs forcé de revoir leurs exigences
Gouvernant, serveur, cuisiniers… Les postes à pourvoir dans le domaine sont variés et principalement en CDI. C’est justement ce qu’est venue chercher Manuella Desmons. “Je cherche à être dans une bonne structure” raconte la serveuse en restauration. “L’important pour moi c’est de bien m’entendre avec mes collègues de travail de façon à faire un travail agréable et qualitatif.”
Aujourd’hui, le rapport de force est définitivement en faveur des candidats, ce qu’ont bien compris les employeurs. “Le personnel est de plus en plus difficile à trouver”, déplore Magali Periolat, une restauratrice. “On a des candidats exigeants au niveau du salaire, au niveau des horaires. Ce n’est pas un travail facile, il faut être passionné pour le faire et je pense que dans ce secteur des passionnés il y en a de moins en moins.”
Plus de 450 entreprises au salon TAF de Montpellier
Pour toutes les personnes en recherche d’emploi, le salon Travail Avenir Formation (TAF) ouvre ses portes ce mercredi à Montpellier. Pendant deux jours, les partenaires de la Région Occitanie ainsi que plus de 450 entreprises seront présentes pour mettre en contact les demandeurs d’emplois avec les recruteurs.