La candidate de la République en marche dans la deuxième circonscription de l'Hérault, Stéphanie Jannin, est poursuivie pour prise illégale d'intérêt, a indiqué Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier. Elle est convoquée au tribunal correctionnel le 18 septembre.
Deux votes
Stéphanie Jannin est 2e adjointe au maire de Montpellier Philippe Saurel, déléguée à l'urbanisme et à l'Aménagement durable. La justice lui reproche d'avoir participé au vote d'un avenant à un marché obtenu par la société RKNL, dont elle été la salariée avant de devenir élue municipal. "Nous estimons qu'un lien juridique entre madame Jannin et l'association existe", explique Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier.
Il est également reproché à Stéphanie Jannin le vote d'une délibération à la Maison de l'Architecture, que son compagnon a présidée de 2013 à 2016. L'élue a reçu ce vendredi une convocation à comparaître pour prise illégale d'intérêt, et à son compagnon pour recel de prise illégale d'intérêt.
Jointe par Midi libre, la candidate a confirmé avoir reçu cette convocation : "Rien n'oblige le procureur à parler à la presse à quelques heures de la fin de la campagne électorale, pour un jugement qui va avoir lieu le 18 septembre. Bien évidemment, je maintiens ma candidature."Bien évidemment, je maintiens ma candidature
Pour le procureur de la République, le temps judiciaire n'a pas à s'adapter au temps électoral. Il se retranche derrière l'article 11 du code de procédure pénale: "afin d'éviter la propagation d'informations parcellaires ou inexactes ou pour mettre fin à un trouble à l'ordre public, le procureur de la République peut, d'office et à la demande de la juridiction d'instruction ou des parties, rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause."