Dans plusieurs villes du Languedoc et du Roussillon, plusieurs manifestations ont eu lieu ce dimanche 21 janvier contre la "loi immigration". Environ 250 personnes étaient ainsi réunies à Ganges dans le nord de l'Hérault.
"Réfugié.es, migrant.es, exilé.es : humains avant tout" ont inscrit les membres de l'association Amnesty internationale sur leurs pancartes lors d'un rassemblement à Ganges dans l'Hérault.
Alors que le conseil constitutionnel doit rendre jeudi 25 janvier sa décision concernant la loi immigration, adoptée par le Parlement fin décembre, des manifestations ont lieu ce dimanche 21 janvier contre cette dernière sur l'ensemble du territoire. Dans l'Hérault, des rassemblements ont notamment eu lieu à Montpellier, à Sète, à Béziers ou encore à Ganges.
Contre la loi asile immigration #21janvier
— Union Locale CGT Sète et Bassin de Thau (@UnionCgt) January 21, 2024
Rassemblement devant le centre de rétention de Sète ✊#ulcgt#CGT#sete pic.twitter.com/AkYhOS7NCV
Un rassemblement était également organisé à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, ou encore à Nîmes dans le Gard.
À Ganges, "montrer que l'on peut accueillir"
À Ganges, commune qui comptait un peu plus de 4000 personnes en 2020, l'Insee, ils étaient environ 250 à se mobiliser ce dimanche. "C'est un pur scandale pour les libertés, pour la république, qu'une telle loi soit votée. C'est vraiment grave, ce qu'il se passe, à savoir que Macron fait le jeu du rassemblement national. Les idées d'extrême-droite nous rappellent quand même les pires moments de l'histoire de notre pays", exprime Mathieu Guy, secrétaire générale de l'Union locale CGT de Ganges.
"C'est important, même dans une petite ville, de montrer que l'on n'est pas d'accord avec ce qu'il se passe au niveau national. Donner l'exemple, montrer que l'on peut accueillir. En Cévennes, on sait faire", affirme cette manifestante.
Cette loi s’attaque aux plus faibles, aux enfants, aux familles. Ils vont fabriquer des sans-papiers, des enfants qui vont plonger dans la misère. Dans les écoles primaires, on accueille les familles sans-abris, où est-ce qu’on va ? On perd notre âme.
Odile HimeurSyndiquée FSU
À Perpignan, environ 300 personnes présentes
"Je suis ici parce que je pense que cette loi va à l'encontre des valeurs de la France, que sont la Liberté, l'égalité et la fraternité", exprime Hugo Mazouz, au sein de la manifestation de Perpignan.
"C'est une loi qui permettra d'évincer les émigrés d'une manière autoritaire et injuste", réagit également une manifestante.
Avec Joël Manzanares