Plusieurs centaines de taxis ont effectué une "opération escargot " dans Montpellier ce vendredi 16 avril pour manifester contre l'interdiction d'emprunter les voies mixtes, les voies de bus et les pistes cyclables. Séparés en deux cortèges, ils ont bloqué la circulation du centre-ville.
Les chauffeurs de taxis se sont rassemblés ce vendredi matin à 8h dans Montpellier pour organiser une" opération escargot". Pour la troisième fois, les artisans se mobilisent, cette fois à l'échelle régionale, pour paralyser Montpellier et faire entendre leurs revendications. lls réclament toujours de pouvoir emprunter les voies mixtes vélos-bus pour circuler.
C'est quelque chose que l'on ne peut pas accepter ! Cela va rallonger la durée des courses, cela va augmenter le montant des courses, donc les clients seront pénalisés. Nous ferons moins de courses, nous serons pénalisés également. Cela met en danger l'équilibre financier de nos entreprises et cela met en danger la qualité de service, les taxis sont des services publics.
C'est la troisième fois qu'ils manifestent. Les chauffeurs de taxis ont déjà organisé des " opérations escargots" les 2 et au 9 avril dernier, sans faire avancer le dialogue avec la municipalité. Ils espèrent cette fois-ci bloquer la ville et être entendus par Mickaël Delafosse, le maire de Montpellier.
C'est la troisième fois que l'on demande à être reçus en mairie par Mickaël Delafosse. On voudrait vraiment pouvoir le rencontrer pour discuter avec lui. Les couloirs de bus et vélos nous sont maintenant interdits, c'est impossible pour nous.
De son côté, le maire de Montpellier affime que depuis février, trois rendez-vous ont été accordés aux représentants des chauffeurs de taxis, dont un en présence du maire de Montpellier. Un échange a eu lieu il y a deux semaines en présence de la Vice-Présidente aux Transports de la Métropole, durant près de quatre heures, selon la mairie.
L'interdiction de circulation sur les voies mixtes bus-vélo des véhicules motorisés, dont les taxis, est une décision qui répond à un intérêt général : celui de protéger les usagers de la route les plus vulnérables et d'encourager le développement du vélo, mode de transport décarboné. Malgré ce point de désaccord, les élus demeurent à l’écoute des chauffeurs de taxi, une profession que l’on sait durement touchée par la crise sanitaire et les restrictions de déplacements.
Le maire de Montpellier recevra à nouveau les chauffeurs de taxis en milieu de semaine prochaine.
Deux cortèges ont été organisés par la Fédération des exploitants taxi de l’Hérault, la FTI 34 et le Syndicat professionnel des taxis 34. L'un au départ de la gare Saint-Roch, l'autre au départ du Zénith Sud. L'ensemble des quartiers de Port-Marianne à Antigone et du centre-ville ont été paralysés. En conséquence, il y a eu des perturbations sur l’ensemble des lignes de tramway ainsi que les lignes de bus qui desservent le centre-ville de Montpellier, les lignes 6, 7, 8, 11 et 12.