L'opération d'expulsion a débuté au petit matin, ce jeudi, au nord de Montpellier. Les forces de l'ordre sont arrivées en nombre pour déloger des militants qui occupaient illégalement une maison en attente de démolition. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les gendarmes. Une est en garde à vue.
Ce vendredi 23 octobre, une conférence de presse organisée par les représentants du collectif de la Maison de l'écologie et des résistances va se dérouler à 14h30 devant la préfécture de l'Hérault en présence de leur avocate. Ils souhaitent interpeller l'Etat suite aux interpellations qui ont eu lieu jeudi 22 octobre peu avant la démolition de la maison à Combaillaux.
Les Zadistes qui occupaient depuis 2 semaines le site de Combaillaux destiné à la démolition parlent "d'intervention musclée des forces de l'ordre" et d'évacuation illégale.
Côté gendarmerie, il s'agissait d'une expulsion sans violence.
Ils précisent même qu'une pelleteuse était présente pour "détruire ce lieu symbolique de résistance écologique". Leur avocate juge cette intervention de la gendarmerie illégale car menée, selon elle, sans mandat d'expulsion ni autorisation du propriétaire.
L'opération d'évacuation a débuté ce jeudi vers 7h15. Des militants ont posté la vidéo de l'intervention sur le compte facebook de la MER, la maison de l'écologie et des Résistances, comme ils ont rebaptisé ce "lieu ouvert de luttes et de partage".
Sur les 8 personnes présentes dans la maison, 7 ont été auditionnées comme témoins et une serait en garde à vue.
Destruction de la MER
Moins de 2 heures après l'expulsion des occupants de la "Maison de l'Écologie et des Résistances" et l'intervention des gendarmes, le site était rasé. Une pelleteuse a rapidement détruit le bâtiment.
Occupation illégale depuis le 6 octobre
Des militants du collectif SOS Oulala et des organisations Extinction Rebellion Montpellier et Greenpeace, ont décidé de créer une Maison de l'Écologie et des Résistances (MER), lieux de rencontres, de resilience, de culture et de convergence.
Depuis le 6 octobre, ils sont installés dans une maison vouée à la destruction, placée sur le tracé du projet de construction du dernier tronçon du L.I.E.N (Liaison Inter-cantonnale d'Evitement Nord de Montpellier, Route Départementale 68), au nord de Montpellier.Les collectifs et associations impliquées considèrent que "le projet de prolongement du LIEN, mené par le Département de l’Hérault, est un projet écocide et inutile. Nous souhaitons occuper ce lieu pour rassembler, réfléchir et agir autour des problématiques liées aux crises sociales, écologiques et environnementales".
Depuis leur arrivée, ce site fonctionne comme une ZAD.