L'ancien préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes a été nommé futur président de l'Opéra-Orchestre National Montpellier. Il succède à Didier Deschamps et prendra ses fonctions officielles fin janvier 2019. Ses objectifs sont déjà bien précis.
Il y a un an, le déficit structurel de l'Opéra orchestre national de Montpellier Occitanie était de 4 millions et demi d'euros. Une situation qui avait conduit à un plan de redressement, avec mise en activité partielle de personnels, plan de départs volontaires sur une trentaine de postes étalés et renégociation du loyer.
Aujourd'hui, la situation est assainie mais reste fragile suivant les ambitions. Ces ambitions, le nouveau président de l'Opéra, Jean-François Carenco veut les axer sur la qualité et le rayonnement.
Après la crise, après l'évitement du décès, je suis là pour la consolidation et le développement. C'est simple : consolider et développer dans l'intérêt de la culture partagée et dans l'intérêt de cette métropole en laquelle je crois.
Le nouveau président, qui a oeuvré pour l'opéra de Lyon, veut prendre son bâton de pèlerin en ce qui concerne les finances de l'opéra-orchestre.
J'ai quand même regardé les finances de près. Je considère que nous ne seront jamais l'opéra de Paris ou de Lyon. Chaque fois qu'il manque un euro dans un opéra-orchestre, c'est la création qui trinque. On fait moins de créations. Il faut donc regarder qui doit pouvoir donner plus, que ce soit des mécènes, des co-productions, des collectivités, des spectateurs.
Reportage de Laurent Beaumel et Philippe Sans.