L’Aïd-El-Kébir, la grande fête de la religion musulmane débute ce mardi pour trois jours. A Montpellier, une bergerie et un abattoir agréés par l’Etat accueillent à Grammont, les familles pour ce moment très important : le sacrifice rituel du mouton.
Les musulmans du monde entier célèbrent à partir de ce mardi 20 juillet, l’Aïd al-adha, ou Aïd el-kébir, l’une des fêtes les plus importantes de leur religion. La tradition veut qu'un animal, un mouton ou une chèvre, soit sacrifié.
Pour les fidèles musulmans, le choix du mouton est un moment important du rituel de l'Aïd-el-Kébir. Après avoir réservé un agneau sur internet, ils viennent le choisir dans la bergerie installée à Grammont à Montpellier : "Pour perpétrer la tradition c’est quelque chose qui me tient à cœur pour pouvoir faire la fête en famille, avec les voisins et je pense aussi donner aux étudiants qui en ont besoin," nous dit un fidèle.
Et pour se décider, les critères sont plutôt rigoureux et précis : "Il ne faut pas qu’il soit aveugle, pas chauve et pas castré, explique Rachid Belhaj sacrificateur.
Entre 800 et 1.000 agneaux de cette bergerie située à Grammont seront sacrifiés dans l'abattoir installé juste à côté pour l'occasion. Un abattoir agréé respectant les conditions sanitaires imposées par l'Etat. Agés de 6 à 12 mois, tous les animaux ici ont été élevés dans la région : "Il n’y a que des agneaux français, originaire de l’Aveyron. Ils ont été préparés spécialement pour l’occasion", explique Mohamed Seddiki, président de l'association la bergerie Languedocienne.
L'abattage réalisé par des sacrificateurs habilités va durer 3 jours au domaine de Grammont.
Abattage sans autorisation en France : de lourdes sanctions
Les recommandations des pouvoirs publics français ont pour objectif d’accompagner les fidèles musulmans dans l’accomplissement de leur rituel, tout en assurant le respect de l’environnement, le bien-être animal et les règles sanitaires.
L’abattage en dehors d’un abattoir constitue un délit et est passible de 6 mois d’emprisonnement et de 7.500 à 15.000 euros d’amende. La mise à disposition de locaux, de terrain, d’équipements permettant de réaliser un abattage hors abattoir est une complicité de délit et condamnable à ce titre.
Par ailleurs, le transport jusqu’à l’abattoir de l’animal destiné au sacrifice doit se faire dans le respect de l’animal, celui-ci devant être correctement identifié (document de circulation et boucle d'identification aux oreilles) et accompagné d'un certificat de circulation par un professionnel. La préfecture rappelle que les transports d’ovins, de caprins ou de bovins par des particuliers sont interdits.
Les sites d'abattages autorisés
Abattoirs agréés pérennes : Perpignan (04 68 54 41 21), Pézenas (04 67 98 12 32), Pamiers (05 34 01 33 25), Castres (05 63 51 44 00), Antrenas (04.66.32.01.21).