Une vingtaine d'étudiants se mobilise ce mercredi 15 décembre devant la faculté d’éducation à l’Université de Montpellier. Ils tirent la sonnette d’alarme quant à la charge de travail trop importante.
Horaires à rallonge, surcharge émotionnelle, fatigue morale...tant de paramètres qui empêchent les étudiants de préparer correctement leur CAPES. Une soixantaine de témoignages a été recueillie par le syndicat de combat universitaire de Montpellier (SCUM) au mois d'octobre.
Cet échantillon, selon le syndicat, "donne une image très claire de la situation et avertit des importants risques psychologiques que la formation risque d'engendrer."
Un concours pour devenir enseignant mis de côté
Les étudiants concernés préparent des concours pour devenir enseignant en lycées, collèges ou être professeur des écoles. A côté de cela, ils passent un à trois jours par semaine dans les écoles du département. Ces horaires s'ajoutent à leur temps de travail universitaire et les semaines s'étirent parfois jusqu'à 50 heures.
On n'a toujours pas commencé à préparer le concours. C’est un nouveau concours, il y a de nouvelles matières, et d’autres choses à réviser en plus de l’année dernière, c’est impossible.
Leïla, étudiante à la faculté d'éducation de Montpellier
Les professeurs aussi se mobilisent. C'est le cas de Sélim qui forme les futurs enseignant à la FDE : "50 heures de cours par semaine, ça ne permet pas d’être disponible et attentif. Et on enseigne nous-même à nos étudiants qu’il faut respecter la chronobiologie, c’est-à-dire les rythmes d’apprentissage des enfants, et c’est pareil pour les adultes."
Une faculté muette
La faculté d'éducation de Montpellier (FDE) ne semble pas prendre en compte le mal-être des étudiants. C'est le SCUM qui alerte et tente de faire bouger les choses comme l'explique Hugo, membre du syndicat : "Nous on pense qu’il faut donner plus de temps aux étudiants, qu’ils aient des cours non obligatoires. On demande au deuxième semestre des validations d’acquis. Comme ça, ça nous laisse du temps pour réviser le concours, s’organiser et pas finir en burn-out."
Aujourd'hui, les étudiants attendent des actions concrètes de la part de leur faculté. Ils appellent en premier lieu à la réduction des horaires de 50 heures à une trentaine par semaine.