Montpellier : une partie des Roms du bidonville de Celleneuve bientôt relogés

32 familles du bidonville de Celleneuve, au nord de Montpellier, vont être transférées vers un "village de transition", avec 28 bungalows, qui devrait être aménagé d'ici le printemps 2018.

Bientôt la fin du bidonville de Celleneuve, à Montpellier ? Lors d’une conférence de presse ce mardi 21 novembre, le préfet de l’Hérault Pierre Pouëssel et le maire de la ville Philippe Saurel (DVG) ont annoncé une "opération qui a valeur d'expérimentation".

Au printemps 2018, une partie des habitants de ce bidonville, qui existe depuis plusieurs années maintenant, vont être transférés vers un "terrain de transition".

Cette initiative, inspirée de politiques menées à Toulouse et Strasbourg, doit porter dans un premier temps sur 32 familles du bidonville, en majorité Roms. Selon le préfet, la zone abrite actuellement au maximum 170 personnes, dont "120 résidents permanents".

Un jugement d’expulsion court depuis 2015.



Accès à l'emploi


A terme, cette expérimentation vise à une insertion par le logement. Philippe Saurel a précisé que la métropole mettait à disposition gratuitement pour la création d'un "village de transition" de 28 bungalows un terrain de 6.000 m2 qui doit être aménagé d'ici le printemps 2018.

Dans un second temps, un logement plus pérenne et un accès à l'emploi seraient proposés à ces familles via un bailleur social.

"Ce qui me paraît important c'est qu'on transfère de façon humaine le camp de Roms dans un site adapté où il y a l'eau, l'assainissement, des bungalows et en même temps on enlève le camp qui est insalubre et qui génère des nuisances telles que les habitants de Celleneuve n'en peuvent plus", a expliqué le maire de Montpellier.

Celui-ci a notamment mis en avant des constructions prévues sur le terrain public sur lequel se trouve le bidonville et une pétition de personnes se présentant comme des riverains, se plaignant notamment de fumées toxiques.


"Faire régner l'order et la tranquillité publics"


"Tout l'objet de ce terrain de transition, c'est précisément d'éviter les activités anarchiques que l'on constate sur Celleneuve dans un camp qui n'est pas géré", a ajouté le préfet, précisant que l'association qui sera désignée pour gérer le futur "village de transition" aurait notamment pour mission de "faire régner l'ordre et la tranquillité publics".

Selon le préfet, le budget pour les bungalows est de 360.000 euros sur un an auquel s'ajoutent quelque 8.000 euros par an par famille au titre de l'accompagnement social.

Dans l’Hérault, le préfet a rappelé que selon les estimations, 900 Roms "vivent dans des conditions de très grande précarité.




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