Quatre personnes soupçonnées de préparer un attentat ont été arrêtées à Montpellier ce matin. Elles ont entre 16 et 34 ans. "Les quatre suspects ont été arrêtés après qu'ils aient acheté de l'acétone". Les forces de l'ordre sont notamment intervenues à Clapiers, Marseillan
Trois hommes et une femme
Selon les informations de franceinfo, les quatre personnes arrêtées dans l'agglomération montpelliéraine sont trois hommes et une femme. Deux d'entre elles étaient connus des services antiterroristes : un homme né en octobre 1996 et une femme née en janvier 2001. Cette dernière était visiblement sur le point de partir en Syrie. Elle avait prêté allégeance au groupe État islamique dans un vidéo, le 8 février, sur les réseaux sociaux.
Fabrication d'explosifs
Lors de l'interpellation de ces quatre suspects, 71 g de TATP, 1 litre d'acétone et 1 litre d'eau oxygénée ont été découverts. Ces composants interviennent dans la fabrication d'explosifs. Les services de la Sdat, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, ont repéré les indices d'un projet de passage à l'acte, selon les informations de franceinfo."Les quatre suspects, âgés de 16, 19, 26 et 33 ans, ont été arrêtés après qu'ils aient acheté de l'acétone", pouvant servir à la confection d'un engin explosif, a expliqué une source policière. Parmi eux, une jeune fille de 16 ans avait été repérée sur les réseaux sociaux, après avoir exprimé la volonté de partir en zone syro-irakienne ou sinon de frapper la France. "L'un de ses mentors était un des objectifs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)", a ajouté cette source policière.Les quatre suspects, âgés de 16, 19, 26 et 33 ans, ont été arrêtés après qu'ils aient acheté de l'acétone
Deux hommes connus pour radicalisation
Selon une autre source policière locale, le lieu et la date du projet d'attentat ne sont pas identifiées. "Parmi ces quatre personnes, deux étaient connues pour leur radicalisation et étaient suivies par les services de police."L'opération a été menée par la DGSI, le renseignement intérieur, et la SDAT, la police judiciaire. Ils sont en garde à vue pour 96 heures, durée autorisée en matière de terrorisme.
Les interpellations ont eu lieu à Clapiers et à Marseillan. Parallèlement, et en lien avec les arrestations à Montpellier, une opération policière a eu lieu aux Hautes-Rivières, dans les Ardennes, ou le père et la belle mère du jeune de 19 ans arreté à Montpellier ont été entendus.
De nombreux attentats ou projets ont été déjoués depuis début 2015. Le 13 décembre dernier, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux avait fait état de "pas moins de 13 tentatives impliquant plus d'une trentaine d'individus", dont des femmes et des mineurs, depuis l'attentat de Nice du 14 juillet. Fin novembre, quatre Français et un Marocain, soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat le 1er décembre en région parisienne et qui avaient fait allégeance à l'EI, ont été mis en examen et écroués.
Les suspects devraient être transferés dans la journée au pôle antiterroriste de Levallois Peret.