Un rapport parlementaire a été publié par 2 députées, dont Muriel Ressiguier, députée LFI de l'Hérault. Il fait la lumière sur la précarité des étudiants pendant la crise du coronavirus et sur le déficit enregistré par le Crous de Montpellier, 5 millions d'euros déjà cette année.
Gaël est étudiant en Master 2 de Finances à l'université de Montpellier. Originaire du Bénin, il n'a pas pu rentrer chez lui pendant le confinement. Il s'est donc retrouvé tout seul dans sa chambre de 10 m2.
Il a pu tout de même compter sur les aides du CROUS de Montpellier.
J'ai reçu des aides alimentaires, dès la 2ème ou 3ème semaine du confinement, le Crous a apporté son soutien aux étudiants.
Dans toute la France, les CROUS - Centre régionaux des œuvres universitaires et scolaires - se sont mobilisés pour aider les étudiants les plus précaires.
A Montpellier, des distributions alimentaires ont été organisées pendant toute la période du confinement. Un vrai coup de pouce financier pour cette étudiante boursière : "Cela m'a permis de réduire mes dépenses pendant plus de 2 mois. Après le confinement, j'avais encore des réserves" confie-t-elle.
Des aides qui ont un coût : +200.000 euros lors du confinement
Suite à ces aides, le CROUS de l'académie de Montpellier enregistre des pertes financières très importantes, de l'ordre de 5 millions d'euros cette année." Sur la période du confinement, on a plus que doublé nos frais. On a accordé plus de 200 000 euros d'aides supplémenataires par rapport à ce que nous faisons habituellement. Et ça continue." explique Pierre Richter, directeur du Crous de Montpellier.
Muriel Ressiguier, députée La France insoumise de la 2ème circonscription de l'Hérault, est co-rapporteuse de la mission sur le financement des CROUS pendant la crise, elle espère que le gouvernement respectera ses préconisations.
"Nous demandons dans le rapport, la compensation intégrale des pertes, qui devraient s'élever à 211 millions d'euros.".S'il n'y avait pas eu les Crous pendant le confinement, les étudiants qui ont déjà faim en temps hors crise et dont la précarité augmente seraient morts de faim !
En France, 20% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté.