Cette maladie silencieuse, qui se transmet par le sang, peut avoir de graves conséquences sur la santé. Mais elle se soigne très bien quand elle est dépistée. C'est l'objectif de la campagne «Montpellier, ville sans hépatite C » lancée mardi 17 septembre.
SOS hépatites, la Coordination Hépatites Occitanie et la ville de Montpellier, soutenues par l’Agence régionale de santé, la Cpam, le CHU, les URPS (pharmaciens, médecins libéraux et biologistes) lancent la campagne « Montpellier, ville sans hépatite C ».
Une première en France.
Pendant 3 mois, du 16 septembre au 16 décembre, tous ceux qui le souhaitent peuvent se rendre, sans avance de frais, sans rendez-vous et sans ordonnance, dans un laboratoire de biologie médicale de Montpellier pour effectuer une prise de sang.
L’objectif est de rechercher le virus de l’hépatite C auprès du plus grand nombre de personnes possible.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce virus, qui se transmet par le sang,
peut avoir un impact bénin durant quelques semaines sur certaines personnes ou des conséquences à vie sur d'autres.
Une maladie silencieuse
La plupart du temps, les porteurs de l'hépatite C ignorent qu’ils sont contaminés. Ils ne ressentent rien en dehors d’une grande fatigue. C'est ce que l’on appelle une maladie silencieuse.Dans les cas les plus graves, elle peut provoquer des cancers du foie. D’où l’importance de se faire dépister au moins une fois dans sa vie.
Selon l’Agence régionale de la santé (ARS) en Occitanie, 6000 personnes seraient porteuses du virus, sans le savoir.
Si le test est positif, pas de panique, des traitements sous forme de cachets existent. Aujourd’hui ils sont efficaces à 98 % et sont sans effet secondaire. Ils ne durent que 8 à 12 semaines.
17 laboratoires et cliniques sont partenaires de l’opération de dépistage.
À l’issue de l’évaluation qui sera faite par Santé publique France, cette campagne pourra être reconduite en 2020 et au-delà, dans l'objectif d'éradiquer la maladie dès 2022.