Une nouvelle technologie vient de faire son apparition en neurochirurgie au CHU de Montpellier. Un scanner assiste les chirurgiens lors des opérations du rachis, des interventions extrêmement minutieuses. En France, il n'existe que sept exemplaires de cet appareil. C'est une première en Occitanie.

Le service de neurologie du CHU de Montpellier s'est doté d'un nouvel outil de pointe. Un scanner relié à un système de navigation permet de réaliser des opérations avec reconstruction 3D en temps réel. La première intervention s'est déroulée mardi matin à l'hôpital Guy de Chauliac. 

La "chirurgie naviguée", une première en Occitanie

Pour cette première utilisation, le professeur Nicolas Lonjon réalise une "arthrodèse percutée du rachis", une opération qui consiste à fusionner plusieurs vertèbres adjacentes pour en limiter la mobilité.

Le chirurgien est assisté par le système "Airo", le fameux scanner mobile couplé à un système de navigation. Il s'agit alors de "chirurgie naviguée", qui présente de nombreux avantages.

Une intervention moins invasive

Selon Nicolas Lonjon, ce système permet une plus grande sécurité pour le patient. 

Grâce à cet outil, il y a moins de conséquences négatives sur le système nerveux ou l'environnement anatomique et moins de complications liées aux actes chirurgicaux.

Professeur Nicolas Lonjon, neurochirurgien au CHU de Montpellier.

La chirurgie naviguée est moins invasive. Elle est utilisée en neurochirurgie et en orthopédie pour la pause d'implants et le guidage d'instruments avec une grande précision.

Moins de rayons X émis

Ce nouveau scanner contribue également à améliorer les conditions d'exercice de l'équipe médicale. Il permet un "gain de temps pour contrôler la mise en place de chaque implant" et un "confort de travail nettement supérieur", poursuit le spécialiste en oncologie et chirurgie rachidienne complexe.

Autre changement notable : le scanner permet de limiter les rayons X. "C'est un énorme gain puisqu'on est exposés tous les jours, toute notre vie professionnelle !" conclut Nicolas Lonjon.

On n'a pas à s'équiper de tablier de plomb, ça permet de s'économiser un peu en charge de travail. Et surtout, on évite le rayonnement.

Aurélie Bringaud, infirmière de bloc opératoire

Un investissement de 1,2 million d'euros

Cette technologie de pointe a un coût : 1,2 million d'euros. "Ça a été un choix clair de la part de l'hôpital d'investir et d'innover sur ce segment d'activité", explique Nathalie Bousquet, responsable administrative et financière du pôle Neurochirurgie tête et cou du CHU de Montpellier. "Ça nous a permis de nous positionner par rapport aux cliniques privées qui ne disposent pas de ce type d'équipement". Le département du CHU de Montpellier est en effet le seul à être doté de ce matériel en Occitanie.

L'acquisition de ce matériel s'inscrit dans "l'universitarisation" de la discipline, c'est-à-dire la cohésion accrue entre l'hôpital et l'université, où le professeur Lonjon enseigne. Ce nouveau scanner souhaite répondre aux deux enjeux stratégiques majeurs que sont la recherche et l'enseignement pour l'hôpital public.

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