Vincent Boileau-Autin, premier homosexuel à s'être marié en France à Montpellier en 2013, se présente aux législatives en Amérique du Nord. Il est l’un des 19 candidats de la 1ère circonscription des Français de l'étranger.
Ils étaient le premier couple à se marier peu après la promulgation de la loi sur le mariage pour tous. Ils s’étaient dit oui à Montpellier, quatre ans plus tard Vincent Boileau-Autin se présente aux législatives, dans la 1ère circonscription des Français de l'étranger, en Amérique du Nord.
Il y a 4 ans, le 29 mai 2013 18h01#Montpellier, nous avons eu l'honneur d'inaugurer la loi mariage pour tous. 4 ans de bonheur. #NocesDeCire pic.twitter.com/S57gfwUknn
— Vincent BoileauAutin (@VincentAutin) 29 mai 2017
Une candidature 100% citoyenne
Vincent Boileau-Autin mise sur une "candidature 100% citoyenne" pour représenter les Français résidant en Amérique du Nord aux législatives.
"La France est un pays d'une modernité extraordinaire, mais c'est une modernité que l'on ne retrouve pas dans son fonctionnement démocratique", a dit ce chef d'entreprise installé à Montréal depuis fin 2016, qui se présente aux législatives "en cavalier seul".
Pour celui qui se définit comme un "candidat libre", la parité entre société civile et partis politiques doit être mise en place à l'Assemblée nationale pour mieux représenter les divers intérêts des citoyens.
Pour moi, la diversité est le vrai PIB de la France.
S'il venait à être élu, il diviserait par deux son indemnité pour la partager avec sa colistière, qui pourrait siéger à sa place à l'Assemblée quand il est en déplacement.
Réduire le salaire des députés
« Quand on a 2.500 euros par mois pour vivre, on est davantage confronté à la réalité
du quotidien des Français", souligne-t-il en fustigeant le "quotidien doré" de certains politiciens.
"A 2.500 euros par mois, les députés s'accrocheront un peu moins à leur siège", plaisante-t-il.
De son propre aveu, il est un "petit candidat" dont les revendications sont parfois noyées parmi les 18 autres candidats de la circonscription, et son élection est loin d'être assurée.
Mais "quel que soit le score, on bouscule petit à petit la vieille garde politique", ajoute-t-il, en souhaitant qu'à terme, la société civile soit mieux représentée dans le paysage politique français. "Quel que soit le résultat, ce n'est pas un coup pour rien".